A LIRE ABSOLUMENT. LA CONDAMNATION DE LA SECTE SATANIQUE MAÇONNIQUE PAR LE PAPE CLÉMENT XIII (1730-1740).

C’ETAIT A UNE EPOQUE OU LES PAPES N’ETAIENT NI PEDES, NI JUIFS, NI SATANISTES.

La première condamnation des liberi muratori ou francs-maçons fut prononcée par le pape Clément XII dans sa bulle In eminenti, le 28 avril 1738. Le 14 janvier 1739, la secte fut interdite dans les États pontificaux. Voici les passages principaux de la bulle du souverain pontife :
« Nous avons appris par la renommée publique qu’il se répand au loin, chaque jour avec de nouveaux progrès, certaines sociétés, assemblées, réunions, agrégations ou convents nommés de francs-maçons ou sous une autre dénomination selon la variété des langues, dans lesquels des hommes de toute religion et de toute secte, affectant une apparence d’honnêteté naturelle, se lient entre eux par un pacte aussi étroit qu’impénétrable, d’après des lois et des statuts qu’ils se sont faits, et s’engagent par un serment prêté sur la Bible, et sous les peines les plus graves, à cacher par un silence inviolable tout ce qu’ils font dans l’obscurité du secret. S’ils ne faisaient point le mal, ils ne haïraient pas ainsi la lumière, et ce soupçon s’est tellement accru que, dans plusieurs États, ces dites sociétés ont été depuis longtemps proscrites et bannies comme contraires à la sûreté des royaumes. Réfléchissant donc sur les grands maux gui résultent ordinairement de ces sortes de sociétés ou convents, non seulement pour la tranquillité des États temporels, mais encore pour le salut des âmes, pour que ce genre d’hommes ne pervertissent le cœur des simples et ne les percent dans le secret de leurs dards envenimés ; pour fermer la voie très large qui de là pourrait s’ouvrir aux iniquités qui se commettraient impunément et pour d’autres causes justes et raisonnables à nous connues, de science certaine, d’après mûre délibération et de notre plein pouvoir apostolique, nous avons conclu et décrété de condamner et d’interdire ces dites sociétés par notre présente constitution valable à perpétuité. C’est pourquoi nous défendons formellement et en vertu de la sainte obéissance à tous et à chacun des fidèles de Jésus-Christ d’entrer dans lesdites sociétés de francs-maçons ou autrement appelées, de les propager, les entretenir, les recevoir chez soi, ou de leur donner asile ailleurs et les cacher, y être inscrits, agrégés, y assister ou leur donner le pouvoir et les moyens de s’assembler, leur fournir quelque chose, leur donner conseil, secours ou faveur ouvertement ou secrètement, directement ou indirectement, par soi ou par d’autres et cela sous peine d’excommunication à encourir par tous, comme dessus, contrevenants, par le fait et sans autre déclaration. Qu’il ne soit permis à aucun homme d’enfreindre ou de contrarier, par une entreprise téméraire, cette bulle de notre déclaration, condamnation, mandement, prohibition et interdiction. Si quelqu’un ose y attenter, qu’il sache qu’il encourra l’indignation du Dieu tout-puissant et des bienheureux apôtres Pierre et Paul . »
La bulle In eminenti valut à Clément XII une solide haine des frères trois-points. Pour effacer la mémoire de ce glorieux pape, les fils de la Veuve employèrent deux stratagèmes. D’une part, ils soutinrent que Clément XII était un vieillard sénile, qui n’avait pas bien compris le véritable caractère de la franc-maçonnerie, cette noble association philanthropique au-dessus de tout soupçon. D’autre part, à la mort de Clément XII, ils clamèrent tout haut qu’en raison de son décès, la condamnation était désormais caduque. Notons tout de suite que ces deux arguments – esprit borné de Clément XII et caducité de sa bulle – continuent d’être avancés de nos jours encore, par des francs-maçons, mais aussi par des chrétiens plus ou moins naïfs. Nous réfuterons ce double mensonge en prouvant que :
1. Clément XII, parfaitement lucide, était très au courant du véritable caractère et des véritables desseins de la franc-maçonnerie ;
2. l’excommunication des francs-maçons est irrévocable, puisque la bulle In eminenti est valable à perpétuité.

Laurent Glauzy.

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