Hermine de Clermont-Tonnerre dont le nom figurait dans le carnet d’adresse d’Epstein décède suite à un « accident » de moto.

Hermine de Clermont-Tonnerre, la duchesse rebelle, est morte

PAR MARC FOURNY
VIDÉO. La célèbre jet-setteuse française est décédée à l’âge de 54 ans, après un accident de moto. Retour sur une vie mondaine menée tambour battant.
Hermine de Clermont-Tonnerre, dont la famille a annoncé la mort ce vendredi, a mené sa vie en aristocrate rebelle, avec le goût de l’éclat et de la provocation, sans se soucier du qu’en-dira-t-on… Quitte à se fâcher avec une grande partie du gotha, qui voyait souvent en elle une duchesse un peu fofolle, qu’on est bien obligé de fréquenter pour les mariages mais qu’on fuit au moment des photos pour éviter la disgrâce…
La jet-setteuse était dans le coma depuis un mois, hospitalisée suite à un accident de moto. Hermine de Clermont-Tonnerre, qui a trimballé sa particule sur nombre de plateaux télé, a toujours été un peu trop showbiz pour son clan, trop fonceuse, trop crâneuse, trop extravagante, trop tout, en somme… Une façon d’envoyer valdinguer un monde bien trop corseté pour son esprit frondeur.
Styliste chez Dior
Marie-Hermine Antoinette est née deux ans avant mai 1968 dans l’une des lignées les plus prestigieuses de France, dont elle fera un vrai fonds de commerce pour séduire la galerie. Enfance très traditionnelle au château, études au pensionnat, un père colonel chez les paras, une mère sévère, cavalière émérite, qui a toujours la cravache à portée de main pour dresser sa fille – « J’en garde quelques souvenirs cuisants », dira-t-elle un jour.
Elle débute dans le microcosme parisien en devenant styliste chez Dior, avant d’être vite happée par la vague people qui séduit les chaînes privées. On la voit ainsi officier un temps sur TF1, dans l’émission Stars et couronnes, commenter la vie des happy few sur M6, tout en chroniquant pour les magazines Gala et Point de vue.
Chroniqueuse de sa propre vie
Elle fait sa place dans le showbiz en ouvrant largement son carnet d’adresses plus épais que l’annuaire pontifical, avant de monter sa propre agence pour rentabiliser son réseau. Avec ses talons compensés, sa grande gueule et son goût pour les motos, elle étonne et détonne, se laisse appeler princesse alors qu’elle n’est que fille de duc, fait du parapente avec son chien, et se complaît dans son rôle de rebelle en laissant entendre qu’elle s’est fait tatouer les armes de saint Pierre, blason de la maison, sur son aristocrate fessier.
Côté vie privée, elle épouse un financier britannique, Alastair Cuddeford, avec qui elle aura deux enfants, avant de divorcer une dizaine d’années plus tard. Une expérience sentimentale qui lui inspire deux ouvrages pour arrondir ses fins de mois : Un jour mon prince viendra, puis Mon prince est venu…
Je suis pour que tout le monde voyage en première classe, pour qu’on donne deux fois plus aux gens qui sont en bas. Mais chacun à sa place.
Il y en aura beaucoup d’autres, notamment sur le savoir-vivre, prenant le relais de Nadine de Rothschild sur ce sujet toujours porteur. « Les règles changent peu, finalement, reconnaissait-elle un jour dans VSD. Savoir s’habiller pour un dîner, bien parler et ne pas oublier les bonnes manières, même au lit… » La rigolade, oui ; la révolution, non. « Je ne suis pas socialiste dans l’âme, confiait-elle sans ciller dans les colonnes de Libération au temps de sa gloire médiatique. Je suis pour que tout le monde voyage en première classe, pour qu’on donne deux fois plus aux gens qui sont en bas. Mais chacun à sa place. On ne va pas demander à un balayeur de diriger la collection de John Galliano. » On ne mélange pas les torchons et les serviettes !
Elle se fera surtout connaître du grand public dans les années 2000 en participant à plusieurs émissions de télé-réalité, Fear Factor et La Ferme célébrités, ce qui, on s’en doute, achèvera de la discréditer dans les salons huppés. On la verra également fidèle au Rallye des Princesses, qui rassemble chaque année plusieurs femmes. Une façon pour elle de satisfaire sa passion pour la vitesse et les grosses cylindrées. Droit devant, la vie à cent à l’heure, les cheveux en pétard, et tant pis pour les grincheux ! En ce sens, elle a toute sa place dans la longue galerie de ses ancêtres.
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Rothschild, Lagardère, Clermont-Tonerre : qui sont les contacts français du “Livre noir” de Jeffrey Epstein ?
Le carnet d’adresses du milliardaire américain, accusé de pédophilie, est au coeur de l’enquête en cours aux États-Unis. Un document de 92 pages dans lequel figurent plusieurs noms de personnalités françaises, favorisant l’hypothèse de l’existence d’un réseau criminel en France.
Depuis l’arrestation en juillet dernier de Jeffrey Epstein, retrouvé mort ce mardi dans sa cellule de la prison de New York dans des circonstances encore mystérieuses, les enquêteurs cherchent à déterminer quel était le réseau du milliardaire américain, déjà condamné pour agression sexuelles en 2008 et soupçonné depuis de viols sur mineurs. L’enquête porte notamment sur son carnet d’adresses datant de la période 2004-2005 et regroupant les contacts du sulfureux financier, dont plusieurs personnalités françaises très en vue.
Dans son «Black book», révélé pour la première fois par la presse américaine en 2015, figurent ainsi près d’une quarantaine de noms de citoyens français. Parmi eux, entre autres : Jean-Luc Brunel, un de proches associés de Jeffrey Epstein, lui aussi visé par des plaintes pour viol sur mineures, Jacques de Crussol d’Uzès (héritier du domaine d’Uzès ), Hermine de Clermont-Tonerre (actrice et figure du gotha), Jean-Yves Le Fur (hommes d’affaires), Albert Benamou (gérant d’une galerie d’art parisienne), les princes Louis Albert de Broglie et Pierre d’Arenberg, Azzedine Alaïa (designer de mode), Marie Joseph Experton (avocate), Alberto Pinto (photographe et designer d’intérieur), Betty Lagardère (épouse de l’homme d’affaire Jean-Luc Lagardère), Edouard de Rothschild (homme d’affaires et héritier de la famille Rothschild), Jacques Grange (décorateur et architecte d’intérieur), Philippe Junot (banquier, premier mari de Caroline de Monaco).
Des pistes concrètes en France
Outre la liste de personnalités issues de la haute société et autant d’adresses situées dans l’Hexagone, le document de 92 pages, consulté dans sa version non censurée par Valeurs actuelles, détaille les noms et fonctions de son personnel travaillant à Paris, où l’homme d’affaires possède plusieurs appartements luxueux, dont un de 2300 m2, avenue Foch, dans le très chic 16ème arrondissement. Sont également cités des hôtels, Crillon, Le Ritz, le Plaza Athénée et des restaurants de la capitale L’Arpège, Le Voltaire; ainsi que plusieurs contacts de femmes à la rubrique « Massage – Paris ».
Des éléments qui ont suscité une réaction rapide de la part des secrétaires d’Etat Marlène Schiappa et Vincent Taquet, respectivement en charge de l’Égalité qui ont réclamé l’ouverture d’une enquête sur les agissements de Jeffrey Epstein et son réseau en France. Un signalement a quant à lui également été déposé de la part de l’association Innocence en danger auprès du parquet de Paris. Si aucune enquête officielle n’a été pour l’instant ouverte, a indiqué le ministère de la Justice, les polices françaises et américaines collaborent, a rapporté Libération.
Jean Luc Brunel
Dans le radar de la justice, se trouve notamment Jean-Luc Brunel, ami de longue date du milliardaire, selon Mediapart. Il a été à la tête de plusieurs agences de mannequinat. Selon l’Obs, qui cite la presse américaine, il avait déjà été accusé de viol en 2015, il avait alors nié en bloc. Mais l’enquête américaine laisse entendre qu’il avait la tâche de sélectionner des filles mineures pour Epstein.
En ce qui concerne les Etats-Unis, des noms connus du grand public on également fait leur apparition. Michael Jackson, mais aussi Bill Clinton, dont la présence a été confirmée à bord de vols en direction de l’île privée de Jeffrey Epstein, Le prince Andrew. Figurent également les noms de plusieurs parlementaires américains.
VALEURS ACTUELLES : https://www.valeursactuelles.com/monde/rothschild-lagardere-clermont-tonerre-qui-sont-les-contacts-francais-du-livre-noir-de-jeffrey-epstein-109910