Le progressisme illuminé avance vers l’eugénisme social — Mort à la demande : récits édifiants du Canada. Vidéo.

Le programme canadien d’aide médicale à mourir, autrefois réservé aux personnes en phase terminale, attire de plus en plus de candidats en situation de pauvreté et de dépression.

Il y a deux ans, un ami très cher nous a demandé, mon mari et moi, d’être témoins de sa demande d’aide médicale à mourir. Nous avons accepté sans hésitation. La loi canadienne sur l’aide médicale à mourir (AMM) avait été conçue pour des cas comme le sien. Il était en train de mourir d’une insuffisance respiratoire et d’un cancer. Il n’avait plus d’options médicales et sa souffrance était aiguë. La fin n’était pas loin. Grâce à l’AMM, il pouvait soit s’auto-administrer des médicaments mortels, soit les faire administrer par voie intraveineuse par un professionnel de la santé. Dans les deux cas, il pouvait s’attendre à dériver dans un état d’inconscience, dont il ne sortirait jamais.

Nous avons signé le formulaire sous les yeux de sa femme et avons essayé de ne pas pleurer. Quelques semaines plus tard, il mourut dans son sommeil. Notre ami n’a jamais utilisé MAiD. Mais il était reconnaissant et soulagé d’avoir le choix de le faire. Nous aussi.

Dans sa forme originale, qui a été inscrite dans la loi en 2016, l’AMM bénéficiait d’un large soutien du grand public canadien. Après tout, nous croyons en l’autonomie personnelle. Nous ne croyons pas aux souffrances inutiles, y compris les nôtres. Le Canada est, à présent, un pays majoritairement laïc, insensible aux idées religieuses sur le caractère sacré de chaque âme donnée par Dieu. Ainsi, lorsque le gouvernement de Justin Trudeau a promulgué l’AMM il y a sept ans, cela a été présenté comme une victoire morale progressiste sur les blocages médicaux conservateurs régressifs.

L’admissibilité à l’AMM était limitée aux Canadiens ayant une condition médicale « grave et irrémédiable », pour lesquels « la mort naturelle est devenue raisonnablement prévisible ». Les candidats avaient besoin de deux médecins ou infirmiers praticiens indépendants pour signer leur admissibilité. Les bénéficiaires typiques étaient des patients atteints d’un cancer en phase terminale à la fin de la soixantaine ou plus, dont les nécrologies dignes les annonçaient comme étant décédés selon leurs propres conditions, entourés de leurs proches.

Le public a été assuré que le processus était bioéthiquement solide. Des garde-corps ont été mis en place pour éviter les abus. Certains Canadiens ont mis en garde contre les pentes glissantes, mais ils ont généralement été rejetés comme des prophètes de malheur. Les principaux médecins de l’AMM tels que Jean Marmoreo, largement célébrés dans les médias pour leur compassion et leur humanité, n’ont pas tardé à corriger quiconque qualifiait leur travail de “suicide assisté”. Au lieu de cela, on nous a dit qu’il s’agissait d’une “procédure médicale”, un peu comme toute autre procédure (sauf dans la mesure où elle est garantie d’être la dernière).

Selon un rapport gouvernemental publié en juillet 2022, les décès par AMM représentaient environ 3 % du total des décès au Canada en 2021, contre environ 0,3 % en 2016. À l’heure actuelle, la majorité de mes amis connaissent quelqu’un qui est décédé par AMM, et bien d’autres. qui prévoient de le faire le moment venu. Dans l’ensemble, la disponibilité du suicide assisté par l’État est devenue une partie acceptée du contrat social canadien.

Mais grâce aux récents changements législatifs, MAiD s’est développé d’une manière à laquelle de nombreux partisans originaux ne s’attendaient pas – ou ne voulaient pas. En 2021, à la suite d’une contestation judiciaire réussie par des justiciables du droit de mourir, la loi a été élargie pour inclure les patients atteints de maladies telles que la maladie de Parkinson ou la sclérose en plaques, qui pourraient vivre avec divers degrés de déficience pendant de nombreuses années. Plus précisément, le gouvernement a supprimé la condition d’éligibilité initiale selon laquelle la mort naturelle d’une personne devait être “raisonnablement prévisible”. (Ces décès par AMM sont désormais étiquetés dans la littérature comme “non-RFND” – c’est-à-dire qu’il n’y a pas de mort naturelle raisonnablement prévisible.) une maladie, une maladie ou un handicap grave et incurable, qui est dans un état avancé de déclin irréversible de ses capacités, qui éprouve des souffrances durables et intolérables qui ne peuvent être soulagées dans des conditions acceptables pour eux.

Il s’avère maintenant que certains des prophètes de malheur d’origine n’avaient pas tout à fait tort lorsqu’ils ont averti de la pente glissante vers laquelle l’AMM nous mènerait, comme le reconnaissent maintenant même de nombreux défenseurs de l’AMM. «Des cas de fatigue de la vie au Canada se produisent», explique Madeline Li, une psychiatre de Toronto spécialisée dans les soins palliatifs pour les patients atteints de cancer, qui a aidé à de nombreux décès par AMM. “Nous avons rendu MAiD si ouvert que vous pouvez le demander pour pratiquement n’importe quelle raison.” Il s’avère que vous n’avez même pas besoin de quitter votre domicile pour qu’un médecin signe MAiD : vous pouvez le faire via Zoom.

Et les conditions d’admissibilité devraient encore s’étendre : à compter du 17 mars, l’AMM devrait être disponible pour les Canadiens souffrant d’une maladie mentale en tant que seule condition médicale (bien que, comme nous le verrons ci-dessous, cette date soit en évolution). Et oui, la dépression compte. Dans un cas signalé, une femme de Toronto âgée de 31 ans qui prétend souffrir d’une affection psychosomatique douteuse appelée «sensibilités chimiques multiples» (plus de détails ci-dessous) a demandé l’AMM parce qu’elle ne pouvait pas trouver de logement convenable.

La loi stipule que les patients ne seront pas éligibles à l’AMM s’ils subissent des pressions pour se suicider par des tiers. Mais certaines des personnes à qui le gouvernement fait confiance pour fournir un soutien aux Canadiens malades et handicapés ne semblent pas avoir reçu cette note de service. Dans un cas, un employé fédéral travaillant avec des vétérans militaires canadiens aurait encouragé plusieurs d’entre eux à envisager l’AMM, c’est-à-dire à se suicider. Cet employé a été immédiatement licencié et le gouvernement a laissé entendre qu’il s’agissait d’un cas isolé. Mais ensuite, une autre ancienne combattante nommée Christine Gauthier, quintuple championne paralympique atteinte d’une blessure à la moelle épinière, a témoigné devant un comité parlementaire qu’elle aussi avait été encouragée à poursuivre l’AMM par deux fonctionnaires distincts.

Gauthier avait demandé un élévateur pour fauteuil roulant pour sa maison afin qu’elle n’ait pas à ramper dans les escaliers. Sa demande d’ascenseur a été refusée. Mais, d’après son récit, on lui a dit que si la vie était trop horrible à supporter dans ces circonstances, elle était invitée à demander l’aide médicale à mourir à la place.

Au cours des derniers mois, les nouvelles canadiennes ont présenté de nombreuses histoires de personnes qui ont été approuvées pour l’AMM pour des raisons théoriquement médicales, mais dont la véritable raison de postuler était apparemment leur conviction qu’elles n’avaient pas suffisamment de soutien social. Sathya Dhara Kovac, 44 ans, souffrait de SLA, une maladie dégénérative également connue sous le nom de maladie de Lou Gehrig. Elle ne voulait pas vraiment mourir, ont dit des amis, du moins pas encore. Mais elle ne recevait pas le niveau de soins à domicile gratuits dont elle avait besoin. Pour l’obtenir, elle aurait dû déménager de son agréable appartement dans une résidence-services. Elle a décidé qu’elle préférait mourir plutôt que de déménager, alors elle a demandé l’AMM et a été approuvée. “Ce n’était pas une maladie génétique qui m’a fait sortir, c’était un système”, a-t-elle écrit juste avant la fin de sa vie.

Il est impossible de ne pas ressentir de la compassion pour Mme Kovac. Mais il est également impossible de ne pas se sentir profondément perturbé par un système canadien d’aide au suicide (oui, ce terme convient, même si certains partisans n’aiment pas la façon dont cela sonne) qui semble envoyer des gens à cause de ce qui équivaut à de la détresse émotionnelle et désespoir.

Les Landry est un ancien chauffeur de camion souffrant de multiples handicaps, dont le diabète et l’épilepsie, qui le confinent à un fauteuil roulant. Il vit dans une maison louée à Medicine Hat, en Alberta, avec son berger allemand bien-aimé. L’année dernière, lorsqu’il a eu 65 ans, ses prestations ont été réduites, et maintenant le loyer augmente. Bientôt, il ne pourra plus se payer un logement. Il a donc fait une demande d’AMM et n’a eu aucun mal à faire signer un médecin. Au moment où il a été interviewé par un journal britannique le mois dernier, Landry n’avait pas encore trouvé de deuxième médecin pour donner son approbation. Il a dit à un journaliste qu’il continuerait simplement à magasiner jusqu’à ce qu’il en trouve un.

Loin de soulever des questions sur l’éthique de l’AMM, les défenseurs de la pauvreté et du handicap au Canada semblent surtout intéressés à militariser ces exemples dans le cadre de leur campagne pour des services sociaux plus généreux. Personne, y compris moi, ne doute que même les politiques d’aide sociale relativement généreuses du Canada laissent beaucoup à désirer. Mais deux points méritent d’être soulignés ici. Premièrement, il est hautement improbable que M. Landry et d’autres comme lui soient jetés à la rue contre leur gré. Quelque part dans le système, il y aura une place pour lui, même s’il ne l’aimera probablement pas, et il ne prendra probablement pas son chien (ce qui, comme tout propriétaire de chien aimant peut en témoigner, n’est pas une considération anodine). Deuxièmement, aucun système sous le soleil, aussi bien financé et consciencieusement administré soit-il, ne pourra jamais répondre aux besoins de tout le monde. Le choc que vivent les Canadiens lorsqu’ils lisent ces histoires n’est pas d’apprendre que le filet de sécurité sociale a des trous. Le choc est d’apprendre que si vous n’aimez pas vos options et que vous avez une sorte de problème médical diagnostiqué important, vous pourriez bien être en mesure de trouver un médecin qui vous aidera à vous tuer. Il suffit de cocher les bonnes cases sur un formulaire.

Prenons le cas de Sophia, une Ontarienne de 51 ans qui prétendait souffrir – encore une fois – de la maladie psychosomatique qualifiée de « sensibilité chimique multiple », ou MCS. (Son nom de famille avait été retenu par la chaîne de télévision qui a révélé l’histoire.) Sophia vivait dans un appartement fourni par l’Armée du Salut, qui avait une chambre fermée pour la protéger des toxines environnementales que, Sophia en était venue à croire, empoisonnaient son système. Mais elle croyait qu’elle était toujours empoisonnée et ses efforts pour trouver un logement ultra-stérile se sont avérés vains. Alors l’année dernière, elle a fait une demande d’AMM et l’a obtenue. Quelques jours avant la mort de Sophia, elle a réalisé une vidéo dans laquelle elle a déclaré : “Le gouvernement me voit comme une poubelle consomptible, une plaignante, inutile et une emmerdeuse.”

Il convient de noter que son cas a été largement médiatisé par le lobby MCS, qui a fourni la vidéo aux journalistes. Le MCS, également appelé maladie environnementale, est ce que l’on décrit diplomatiquement comme un diagnostic «contesté». Des études ont montré que les personnes souffrant de MCS qui signalent une réaction négative en présence d’un produit chimique donné signalent généralement une réaction tout aussi négative lorsqu’elles sont présentées avec un placebo étiqueté comme le produit chimique en question. Le MCS n’est pas reconnu par les principales associations médicales et il n’existe aucun traitement éprouvé (bien que les antidépresseurs soient parfois recommandés). Pourtant, les journalistes canadiens qui ont publié des articles sur Sophia et d’autres personnes prétendument atteintes de MCS mentionnent rarement tout cela et traitent plutôt la condition revendiquée comme si elle était aussi réelle que le cancer ou la SLA. Ce faisant, ils s’assurent que les subtilités médicales ne compliqueront pas leur récit – à savoir que le véritable scandale ici réside dans la politique sociale, plutôt que dans le fait que l’État aide à mettre fin à la vie d’un individu malade mental souffrant d’un condition imaginaire.

Tout cela se produit malgré le fait que les maladies mentales à elles seules ne sont pas censées être suffisantes pour déclencher l’admissibilité à l’AMM au Canada avant le 17 mars (au plus tôt). Et tant de défenseurs de l’AMM, y compris des professionnels de la psychiatrie dont les patients sont les plus à risque, se sont inquiétés de ce qui se passera lorsque les vannes d’éligibilité seront vraiment ouvertes. En réponse, le ministre fédéral de la Justice, David Lametti, a récemment déclaré qu’il prévoyait de reporter la nouvelle politique sur les cas de santé mentale jusqu’à une date non divulguée pendant que des spécialistes procéderaient à un nouvel «examen d’experts».

« Il faut plus de temps pour accroître la sensibilisation à ce changement [législatif] et établir des lignes directrices et des normes auxquelles les cliniciens, les patients et le public peuvent se tourner pour plus d’éducation et d’information », c’est ainsi que l’Association des présidents de psychiatrie du Canada l’a dit en dernier. année. Mais le vrai problème avec la loi MAiD modifiée ne peut pas être résolu avec une solution technique.

Il est vrai que la maladie mentale, tout comme le cancer, cause de grandes souffrances. Mais il est également vrai que beaucoup de personnes souffrant de troubles mentaux qui veulent vraiment, vraiment mourir parce qu’elles pensent que la vie est sans espoir parviennent finalement à mener une vie tolérable ou même heureuse, au moins de temps en temps. En effet, l’histoire de l’artiste, de la célébrité, de l’activiste ou de l’entrepreneur qui a connu le succès et qui était autrefois si déprimé qu’il a envisagé (ou même tenté) de se suicider est une caractéristique commune du genre littéraire autobiographique (en particulier dans le cas d’anciens toxicomanes qui se sont débarrassés de leur dépendance). Et les psychiatres ont une capacité limitée à dire lesquels de leurs patients pourraient aller mieux et lesquels ne le feront pas.

Les groupes de défense des malades mentaux se méfient également de la politique élargie de l’AMM. Mais leurs préoccupations ont généralement été exprimées dans le langage de la justice sociale, parallèlement à des demandes de financement et de services accrus, plutôt que comme des objections de principe à la loi elle-même. L’Association canadienne pour la santé mentale, par exemple, a déclaré que

Les soins de santé mentale universels impliquent l’intégration de programmes et de soutiens de santé mentale dans notre système de santé public universel et leur mise à disposition gratuite, y compris des approches axées sur le rétablissement et de nouveaux traitements vitaux auxquels seules certaines personnes ont actuellement accès. Cela signifie qu’il faut s’assurer que ces services sont culturellement sécuritaires, tiennent compte des traumatismes et sont ancrés dans les principes d’équité en santé.

Cela signifie également centrer les déterminants sociaux qui sont des conditions préalables à une bonne santé mentale en fournissant un logement, ainsi que des soutiens au revenu et à l’alimentation qui aident à garder les gens en bonne santé, en sécurité et hors de la pauvreté, et qui créent des conditions qui peuvent atténuer les demandes d’AMM. Mais cette ligne d’argumentation – similaire à celle proposée par les militants anti-pauvreté en réponse aux histoires d’individus pauvres utilisant l’AMM par peur de la misère – passe également à côté de l’essentiel. Oui, le système canadien de traitement de la santé mentale est terrible à bien des égards. Mais même si le nôtre était le meilleur système que les humains puissent concevoir, il y aurait toujours des malades mentaux qui voudraient se suicider. La vraie question est de savoir si l’État devrait jamais les aider.

Ma sœur cadette pense que non. Elle a été institutionnalisée pour la première fois avec une maladie mentale à l’âge de 14 ans, il y a 40 ans. Elle a eu plus d’hospitalisations et de tentatives de suicide que nous ne pouvons en compter. Elle a rempli ses différents appartements de lames de rasoir et de poisons, et les a utilisés. Elle a pris d’innombrables médicaments et en a fait une overdose. Elle a des trous dans sa mémoire après des années de thérapie électroconvulsive. Elle a souvent cru que sa vie était totalement sans espoir. Elle a passé de nombreuses années sous les soins d’un psychiatre spécialisé dans les cas à haut risque. Il a prévenu que ma sœur était en tête de sa liste à risque de suicide.

Ces jours-ci, ma sœur est – de nombreux jours, mais certainement pas tous – un être humain raisonnablement heureux, en bonne santé et fonctionnel. Je lui ai demandé si elle aurait fait une demande d’aide à la mort pendant les mauvais moments, si elle avait été disponible. “Absolument oui”, m’a-t-elle dit. Elle est contente que ce ne soit pas une option.

Malheureusement, l’avant-garde de la pensée progressiste ne reflète pas les opinions de ma sœur. Jusqu’à récemment, les idées suicidaires chez les malades mentaux étaient largement considérées comme une forme de pensée déformée qui devait être traitée par une thérapie et des médicaments. Mais aujourd’hui, un nombre croissant de médecins considèrent le désir de mourir d’un patient comme rationnel et même valable. Si la vie les rend si misérables, raisonnent-ils, pourquoi n’auraient-ils pas les mêmes droits que les malades en phase terminale du Canada ?

Justine Dembo fait partie de ces médecins. Elle évalue les Canadiens qui demandent l’aide médicale à mourir et siège au comité d’experts du gouvernement fédéral sur l’AMM et la maladie mentale. Dembo soutient qu’il n’y a pas de distinction significative entre la maladie physique et mentale. «La souffrance est la souffrance», affirme-t-elle. « Ne rendons-nous pas les gens encore plus vulnérables, et plus stigmatisés, en leur refusant les mêmes droits accordés aux personnes sans maladie mentale ?

Comme le Dr Dembo et des observateurs journalistes partageant les mêmes idées présentent la question, la mort pour maladie mentale grave devrait être considérée comme une autre forme de réduction des méfaits, un peu comme fournir des sites d’injection supervisée pour les toxicomanes (ce que le Canada est également très important, bien que le terme est désormais « consommation surveillée »). Ils s’inspirent des Pays-Bas et de la Belgique, pionniers de l’aide à mourir pour les patients psychiatriques ; bien que les deux pays fournissent leurs propres récits édifiants. Une Néerlandaise de 29 ans a été euthanasiée parce qu’elle était misérable depuis l’âge de 12 ans. L’année dernière en Belgique, une femme de 23 ans a été euthanasiée parce qu’elle souffrait d’un traumatisme émotionnel après avoir été témoin des attentats terroristes de Bruxelles en 2016. Peut-être que sa souffrance aurait vraiment duré pour toujours. Mais vu son âge – elle était à peine adulte – on ne peut s’empêcher de se demander si les médecins n’ont pas agi prématurément.

Les Canadiens étaient autrefois assurés que les praticiens de la santé n’aborderaient pas du tout le sujet de l’AMM à moins que leurs patients ne le fassent. Mais cela a maintenant changé. Selon l’Association canadienne des évaluateurs et prestataires d’AMM (CAMAP), une association d’infirmières praticiennes et de médecins qui administrent les services d’AMM et vérifient l’admissibilité des patients, les médecins devraient maintenant être obligés de discuter de l’AMM avec tout patient jugé admissible, même si l’admissibilité les normes sont moralement lourdes et sujettes à différentes interprétations. “La divulgation complète de toutes les options de traitement est nécessaire pour remplir les critères de consentement éclairé”, écrit le groupe. De plus, la CAMAP nous informe que si un médecin a un problème avec l’AMM, il doit orienter les patients vers un médecin qui n’en a pas. Tout cela est fondé sur ce que la CAMAP appelle « le principe éthique du respect de l’autonomie du patient » :

Pour respecter l’autonomie d’un patient, les professionnels de la santé sont généralement tenus de fournir tous les traitements médicalement efficaces et légalement disponibles en tant qu’options pour les patients, même s’ils sont en contradiction avec leurs valeurs personnelles, afin que le patient puisse faire un choix réfléchi parmi ces traitements. options (y compris la fourniture, le refus ou le retrait du traitement) et fournir un consentement éclairé. En satisfaisant aux exigences de consentement décrites ci-dessus, les cliniciens rempliront leurs obligations professionnelles dans le cadre de leur rôle inhérent de gardiens du système de santé… Les patients, dans la plupart des cas, n’ont pas le même niveau de connaissances que le clinicien… On ne peut pas s’attendre à ce que les patients savoir s’ils seraient éligibles à l’AMM, une option de traitement légale à leur égard, ou comment ils y accéderaient… Sans être correctement informés de leurs options de traitement en temps opportun, les patients peuvent ne pas être en mesure d’accéder à l’AMM, peuvent perdre la décision- devenir incapable et devenir inadmissible à l’AMM, souffrir de manière intolérable plus longtemps ou vivre une expérience de fin de vie qui peut être inacceptable pour eux. Lorsqu’un patient est potentiellement éligible, ne pas lui fournir d’informations sur l’AMM peut créer un risque important de préjudice pour lui et sa famille.

Dans un document de 2022, «Bringing up Medical Assistance In Dying (MAiD) as a clinical care option», la CAMAP a souligné que les médecins ne devraient pas être guidés par leur attente que les patients éligibles à l’AMM discutent de «souffrances intolérables». Au contraire, la CAMAP exhorte les médecins à rechercher d’autres signes, plus intangibles, d’éligibilité possible à l’AMM, tels que la détresse, la perte d’autonomie et une participation réduite à des activités agréables. La CAMAP avertit également les médecins d’être sur leurs gardes face aux “arguments sur la pente glissante [qui] peuvent inciter les cliniciens à éviter d’évoquer l’AMM aux patients handicapés”, ainsi que les craintes fallacieuses “que l’évocation de l’AMM puisse entraîner le dépôt d’une plainte auprès d’un organisme de réglementation corps.” Au contraire, la CAMAP conseille :

Ne pas divulguer l’option de l’AMM peut également présenter un risque de dépôt de plainte si un patient a raté l’occasion de se prévaloir de cette option. Compte tenu des avantages thérapeutiques de la disponibilité de l’AMM et de l’association de l’AMM avec une augmentation des consultations en soins palliatifs, ne pas évoquer l’AMM dans une conversation sur les options de soins cliniques pourrait constituer un double échec thérapeutique. De plus, ne pas évoquer l’AMM peut également entraîner des dommages en prolongeant des souffrances non désirées et inutiles et en ratant une réduction thérapeutique de l’anxiété existentielle. (Je souligne.)

À quel point l’AMM est-elle moralement normalisée au Canada ? Suffisamment normalisé pour que le gouvernement ait financé un “livre d’activités” sur le suicide assisté pour les enfants. Suffisamment normalisé pour qu’un important détaillant de vêtements, Simons, produise (puis supprime) une vidéo vaporeuse présentant le suicide assisté comme une forme d’auto-réalisation. Ce court métrage n’était pas une publicité en soi, mais ce qu’un responsable de Simons a appelé un geste d’esprit public qui aiderait à “bâtir les communautés dans lesquelles nous voulons vivre demain”. Il mettait en vedette une jolie femme nommée Jennyfer Hatch et ses amis sur une plage au coucher du soleil, chantant et dansant alors qu’ils célébraient sa vie, qu’elle a terminée par une injection létale quelques jours plus tard. All Is Beauty était le titre, qui a été publié sur YouTube ainsi que sur le site Web d’achat de l’entreprise. “Je pense que les gens sont prêts pour cela”, s’est enthousiasmé le Dr Stefanie Green, co-fondatrice de CAMAP. “C’est ce qu’ils espèrent que MAiD puisse être.

” Il s’avère que les gens n’étaient certainement pas prêts pour cela. La vidéo s’est retournée contre lui, un journaliste du New York Times la décrivant avec justesse comme de la propagande exhortant les Canadiens à « croire au caractère sacré de l’euthanasie ». De plus, un journaliste de CTV News à Vancouver a révélé que l’histoire de Hatch avait déjà été racontée dans les médias, bien que sous un pseudonyme, et que la version du film d’art Simons de sa vie avait omis d’importants détails hors scénario, en particulier, elle ” a du mal à accéder au soutien » de son fournisseur de soins de santé local. “Notre système [de soins de santé] est très défaillant et une partie de ce que Jennyfer voulait faire était de faire parler les gens”, a déclaré un ami, suggérant que le ton festif de la vidéo de Simons était en fait tout à fait en contradiction avec le propre message politique de Hatch.

MAiD génère également de nombreux autres dommages collatéraux. Certains proches sont angoissés lorsqu’ils apprennent que leurs parents, leurs frères et sœurs ou même des enfants adultes ont demandé ou reçu l’AMM, et personne ne leur a jamais dit. (Les autorités disent que les lois sur la confidentialité les empêchent de divulguer ces informations.) Nous savons également que certaines personnes qui ont reçu l’approbation de l’AMM finissent par se torturer pour savoir s’il faut aller jusqu’au bout, planifier et déprogrammer les dates de décès alors qu’elles pèsent la misère. de leur existence contre la perspective d’un anéantissement personnel. Pour beaucoup de ces personnes, leur principale forme de souffrance n’est pas physique. C’est social et psychologique : sentiments de solitude, d’ennui, d’impuissance et de dépression. Ces raisons sont-elles suffisantes pour exaucer un souhait de mort assistée par l’État ?

Les implications de l’assouplissement des règles d’éligibilité du régime AMM m’effrayent profondément. Le Canada, comme le reste du monde, est plein de gens tristes, isolés et/ou handicapés. Tôt ou tard, vous et moi pourrions bien être dans leurs rangs (si vous ne l’êtes pas déjà), ainsi que de nombreuses personnes que nous aimons.

Bien sûr, nous voulons contrôler notre destin. Mais il y a quelque chose d’étonnamment exagéré chez ceux qui s’avancent pour étendre la portée de cette forme macabre (pour beaucoup) de thérapie médicale. Voulons-nous vraiment être traités – et traiter les autres – comme si les humains étaient jetables ? Que se passe-t-il lorsque passer des épisodes de solitude et de tristesse sont vraiment tout ce qui est formellement requis pour une mort assistée par l’État, les prestataires de soins proposant avec désinvolture de signer l’arrêt de mort d’un patient déprimé après qu’il ait rempli un court formulaire sur un presse-papiers ?

Pour ma part, je ne souhaite pas le savoir.

Margaret Wente pour Quillette : https://quillette.com/2023/02/01/death-on-demand-cautionary-tales-from-canada/


Une société sans Dieu est une société qui est condamnée à disparaitre.

ILS iront jusqu’au bout car leur “Révolution n’est pas terminée” dixit le Kabbaliste Peillon.

Leur But Suprême étant que les Catholiques et la Croix du Christ soient également Extirpés des cimetières afin qu’ils puissent claironner que la France n’a jamais été Catholique mais musulmane et juive.

L’incinération des corps n’a été créé seulement pour ce but bien précis : PLUS AUCUN CATHOLIQUES DANS LES CIMETIERES après que les Avor-Tueurs soient passés à l’action avant et après la naissance.

La crémation volontaire des Eglises nous démontre combien leur Ennemie est l’EGLISE CATHOLIQUE.

Le monde Chrétien Déchristianisé ne se dirige pas mais Court tout droit dans le Four Crématoire que la synagogue lui a préparé depuis plus de 2000 ans.


Un commentaire

  • Ce Jérôme Bourbon a une TRÈS mauvaise élocution, on a du mal à comprendre ce qu’il dit. Il devrait suivre des cours de diction. Quelqu’un pourrait-il le lui dire ? Ce serait faire preuve de charité …

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