Quand nous avons publié en avril 2025 un article et une vidéo sur le projet britannique d’interdire la prière, des naïfs (certainement les mêmes qui croient à la rotondité de la terre grâce aux belles photos de la Nasa, et à l’immensité de l’univers ou aux Extraterrestres parce qu’ils ont avalé que les étoiles étaient des soleils) rigolaient. Et, pourtant voici le second article démontrant que cette technologie visant à lire dans les pensées existe ou est sur le point d’exister.)
« Nous enregistrons les signaux pendant qu’ils essaient de parler, et nous traduisons ces signaux neuronaux en mots qu’ils essaient de dire… ».
Une nouvelle étude de l’université de Stanford montre que les implants neuronaux, également connus sous le nom d’interfaces cerveau-ordinateur (BCI), ne pourraient pas seulement aider les personnes paralysées à communiquer – ils pourraient permettre à Big Tech de révéler vos pensées les plus intimes. Les résultats de la recherche, publiés dans la revue médicale Cell, montrent que ces appareils peuvent décoder les signaux cérébraux afin de produire plus rapidement et avec moins d’efforts une parole synthétique.
Les BCI fonctionnent avec de minuscules réseaux d’électrodes pour surveiller l’activité du cortex moteur du cerveau, la région qui contrôle les muscles liés au langage. Jusqu’à présent, la technologie s’appuyait sur des signaux provenant de personnes paralysées qui tentaient activement de parler. L’équipe de Stanford a toutefois découvert que le langage imaginé génère des signaux similaires, bien que plus faibles, dans le cortex moteur. À l’aide de l’intelligence artificielle, ils ont traduit ces signaux faibles en mots avec une précision pouvant atteindre 74 % à partir d’un vocabulaire de 125.000 mots.
« Nous enregistrons les signaux pendant qu’ils essaient de parler et nous traduisons ces signaux neuronaux en mots qu’ils essaient de dire », a déclaré Erin Kunz, une post-doctorante du Stanford Neural Prosthetics Translational Laboratory.
Mais ce saut technologique a déclenché des drapeaux rouges chez les critiques, qui mettent en garde contre un avenir dystopique dans lequel vos pensées privées pourraient être exposées. Nita Farahany, professeur de droit et de philosophie à l’université de Duke et auteur du livre The Battle for Your Brain, a tiré la sonnette d’alarme en déclarant à NPR : « Plus nous avançons dans cette recherche, plus notre cerveau devient transparent ». Farahany s’est inquiétée du fait que des géants de la technologie comme Apple, Google et Meta pourraient exploiter les BCI pour accéder aux pensées des consommateurs sans leur consentement, et a insisté sur les mesures de protection telles que les mots de passe pour protéger les pensées qui doivent rester privées. « Nous devons reconnaître que cette nouvelle ère de transparence du cerveau représente vraiment une toute nouvelle frontière pour nous », a déclaré Farahany.
Alors que le monde fait une fixation sur l’intelligence artificielle, certains des plus grands acteurs du secteur technologique investissent des milliards dans le BCI. Elon Musk, l’homme le plus riche du monde, a levé 1,2 milliard de dollars pour sa société Neuralink, qui mène désormais des essais cliniques avec des établissements de pointe comme le Barrow Neurological Institute, le Miami Project to Cure Paralysis et la Cleveland Clinic Abu Dhabi.
Aujourd’hui, un autre titan de la technologie s’en mêle. Le cofondateur d’OpenAI, Sam Altman, fonde Merge Labs pour défier Neuralink de Musk. Merge Labs, soutenu par le bras Venture d’OpenAI et valorisé à 850 millions de dollars, est à la recherche de 250 millions de dollars de financement, selon le Financial Times. Altman sera certes cofondateur du projet « Iris-Scanning World » aux côtés d’Alex Blania, mais il n’aura pas de rôle opérationnel, précise-t-on.
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