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Turquie : reconvertie en mosquée, l’église Saint-Sauveur-in-Chora va rouvrir ses portes

Turquie : reconvertie en mosquée, l’église Saint-Sauveur-in-Chora va rouvrir ses portes

Fermée depuis 2020 pour travaux en raison de sa conversion en moquée, l’église Saint-Sauveur-in-Chora va-t-elle prochainement rouvrir ses portes ? Plusieurs médias turcs ont annoncé la tenue de la prière du vendredi le 23 février. La Direction générale des fondations a réagi en indiquant que les travaux n’étaient pas encore terminés.

Petit bijou de l’art byzantin, l’église Saint-Sauveur-in-Chora a subi le même sort que Sainte-Sophie. En 2020, le président turc Recep Tayyip Erdogan avait en effet annoncé sa conversion en mosquée. Annoncée pour le mois d’octobre de la même année, l’opération avait finalement été gelée en raison de travaux de restauration. Mais depuis quelques jours, plusieurs médias turcs ont indiqué que la prière du vendredi pourrait y être faite le 23 février. Une annonce démentie par la Direction générale des fondations, qui dépend du ministère de la Culture et du Tourisme, qui a précisé qu’il fallait d’abord attendre que les travaux soient terminés. Si la date reste donc encore incertaine, l’échéance de la réouverture se rapproche.

L’annonce de la conversion de Saint-Sauveur-in-Chora en mosquée a entrainé de facto la fermeture de l’édifice, plusieurs fresques et mosaïques chrétiennes ornant l’intérieur de l’édifice représentant différentes étapes de la vie de Jésus, de Marie ainsi que divers saints de l’Église. Située dans un quartier occidental d’Istanbul, l’église Saint-Sauveur-in-Chora qui date du Ve siècle, est un joyau de l’art byzantin. Connue pour ses somptueuses fresques et mosaïques qui recouvrent intégralement ses murs et dômes, elle a été convertie en mosquée en 1511 par les Turcs Ottomans. En 1948, elle était devenue un musée ouvert au public dès 1958.

Découvrez aussi en images les fabuleuses fresques de Saint-Sauveur-in-Chora :

Jésus et ses ancêtres
Au centre du dôme un médaillon représentant le Christ pantocrator. Autour, mosaïque représentant la généalogie du Christ.

La multiplication des pains
Ce chef d’œuvre s’inspire du passage de la Bible dans lequel est relaté le miracle réalisé par le Christ qui multiplia les pains pour nourrir une foule immense qui le suivait près du lac de Tibériade.

La Vierge Marie et Jésus Christ
La douceur des traits de Marie lui confère une image de mère aimante vers qui les fidèles peuvent se tourner.

Saint Anne et saint Joachim tenant la Vierge Marie sur leurs genoux
La tradition, dès les premiers siècles, appellent les parents de la Vierge Marie, Joachim (« Dieu accorde ») et Anne (« La Grâce – la gracieuse »). L’imagination des auteurs des Évangiles apocryphes en fait un couple discret, mais il était bien réel et il a su accueillir, éduquer Marie et l’éveiller dans la grâce toute spéciale qui était la sienne, et qu’ils ignoraient.

Joachim et Anne confient leur jeune Marie au Temple

Jésus parmi les docteurs
Jésus parmi les docteurs, également appelé le recouvrement de Jésus au Temple, la découverte de Jésus dans le Temple ou encore les retrouvailles au Temple, est un épisode du début de la vie de Jésus représenté dans l’évangile selon Luc. Il est le seul événement de la fin de l’enfance de Jésus mentionné dans un Évangile.

Jugement dernier (1/2)
Au centre, le Christ assis sur un trône, à sa gauche Marie et à sa droite Jean Baptiste. De chaque côté, douze apôtres.

Jugement dernier (2/2)
Au dessus un ange qui enroule la voûte du ciel.

Résurrection du Christ
Cette fresque représentant la Résurrection se trouve dans un parecclesion, c’est-à-dire un type de chapelle latérale que l’on trouve dans l’architecture des églises byzantines.

La naissance du Christ
La Nativité du Christ est ici représentée en toute simplicité. On distingue également des bergers venus s’incliner devant le sauveur de l’humanité.

Vierge à l’enfant
La Vierge représentée avec le Christ dans ses bras dans le médaillon central est ici entourée de douze anges.

Une femme touchant le manteau de Jésus pour être guérie
Cette sublime mosaïque est inspirée du passage d’un évangile de Luc (Lc 8 43-44): « Or, une femme qui avait des pertes de sang depuis douze ans, et qui avait dépensé tous ses biens chez les médecins sans que personne n’ait pu la guérir, s’approcha de lui par-derrière et toucha la frange de son vêtement. À l’instant même, sa perte de sang s’arrêta. »

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