AC’est étonnant ce qui se déroule sous nos yeux. 22.400 faillites d’entreprises en 2024, des licenciements massifs, du chômage partiel, des entreprises qui partent vers d’autres pays. Les partis ont désormais publié leurs programmes électoraux, et ils veulent avant tout relancer l’économie. Mais le silence règne sur les véritables causes du déclin économique ; de même chez les syndicalistes et les entrepreneurs.
Le silence règne également sur l’auteur des guerres et des crises menaçantes. Comme si les Etats-Unis n’existaient pas, eux qui, depuis des décennies, complotent, mettent le feu aux poudres, divisent, interviennent partout dans le monde et sont en train de déclencher une troisième guerre mondiale. Pas un mot sur le fait que l’Allemagne est systématiquement désindustrialisée, qu’elle a été coupée d’un approvisionnement énergétique fiable et bon marché en provenance de Russie par le dynamitage des oléoducs de la Baltique.
En septembre 2022, alors que de nombreuses personnes manifestaient pour la mise en service de Nord Stream 2 afin d’échapper à une situation d’urgence menaçante, le gazoduc a été rendu en grande partie inutilisable par des explosions en même temps que Nord Stream 1. Le célèbre journaliste d’investigation américain Seymour Hersh est arrivé à la conclusion, après des recherches approfondies, que les États-Unis ont mené cette attaque contre l’approvisionnement énergétique allemand. Le gouvernement de Berlin, qui était selon toute vraisemblance au courant, ne dit rien à ce sujet ; au lieu de cela, cette attaque criminelle contre l’infrastructure allemande est dissimulée par de nouvelles histoires mensongères.
Le gouvernement de Berlin gaspille des milliards pour la guerre par procuration en Ukraine, qui n’a pas commencé en 2022, mais déjà avec l’attaque du gouvernement de Kiev contre les oblasts de Donetsk et de Louhansk, qui ne faisaient à l’époque que réclamer plus d’autonomie au sein de l’Ukraine après le putsch. Après que le Premier ministre britannique Boris Johnson, en accord avec le gouvernement américain, a boycotté les efforts de paix d’Istanbul, la guerre en Ukraine s’est envenimée, l’Allemagne a été saignée à blanc et de plus en plus mise en position contre la Fédération de Russie.
On peut supposer que ni les États-Unis ni la Grande-Bretagne n’ont intérêt à un rapprochement de l’Allemagne et de la Russie, ni à une relance de l’économie allemande. Au contraire, ils l’empêcheront par tous les moyens. Depuis 1945, l’Allemagne est sous curatelle dans un état d’urgence permanent, et il est urgent de mettre fin à cette tutelle.
Les principaux objectifs d’une politique raisonnable pour l’Allemagne doivent être les suivants :
- Sortir de l’OTAN, qui viole depuis longtemps ses propres statuts.
- Dénonciation des stationnements de militaires étrangers sur le territoire allemand
- Reprise des livraisons de gaz bon marché en provenance de Russie
- Arrêt des livraisons d’armes, en particulier aux belligérants
- Rétablissement de relations normales avec les États avec lesquels les relations sont actuellement perturbées.
Pour atteindre ces objectifs, un changement fondamental de politique est nécessaire, mais il n’est pas possible avec les partis établis. C’est pourquoi les élections prévues en février prochain ne sont qu’un leurre pour la population, à qui l’on ment et que l’on trompe.
