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Cela fait des années que M. Musk essaie de vendre ses voitures à de riches Indiens. Mais les droits d’importation élevés l’en ont empêché. Avec le président Trump à la Maison-Blanche, le Premier ministre indien Modi semble disposé à abaisser ces droits. Cela arrive peut-être au bon moment, alors que les ventes de Tesla faiblissent en Europe et que l’enthousiasme pour la voiture électrique grandit en Inde.
« Les Indiens ont une vision très différente de Musk et de Tesla », explique Vivek Gulia, directeur d’une agence qui étudie le marché automobile indien. « Ici, Tesla est encore vraiment perçue comme une marque unique qui suscite la curiosité des gens. » Selon M. Gulia, cette situation est liée aux relations entre l’Inde et les États-Unis. Elles sont aujourd’hui bien meilleures que celles entre les États-Unis et l’Europe.
Il souligne qu’aucun accord n’a encore été conclu entre Musk et le gouvernement indien sur la réduction ou l’absence de droits d’importation sur les voitures Tesla. En attendant, les premières offres d’emploi de Tesla pour des employés en Inde sont déjà en ligne.
L’Inde est l’un des marchés où la croissance des véhicules électriques est la plus rapide. Mais à l’heure actuelle, cette révolution est encore principalement menée par les conducteurs de pousse-pousse et les livreurs de repas à bord de scooters. 90 % des véhicules électriques circulant sur les routes indiennes sont des véhicules à deux ou trois roues. Pour les usagers de la route les plus petits et les plus agiles, il s’agit d’un choix logique, car plus de kilomètres sont rentables et plus il est facile de les recharger à la maison.
Des pèlerins hindous se déplacent en véhicule électrique lors de la Maha Kumbh Mela en Inde.
Des rickshaws et des voitures traversent le smog à Mumbai (photo de décembre 2024)
Si la classe moyenne indienne devait prendre la route en masse dans des voitures particulières à carburant fossile dans les années à venir, cela aurait un impact négatif sur la qualité de l’air dans les villes.
Le top 10 des villes du monde les plus polluées d’ici 2024 (site web AQI.in) ne comprend que des villes indiennes. Pour le gouvernement indien, il s’agit d’une raison supplémentaire d’obliger les constructeurs à proposer une gamme moins chère et plus large de voitures électriques à partir de 2027, avec des directives supplémentaires.
Ce « coup de pouce » du gouvernement semble porter ses fruits. Selon le site web indien Economic Times, pour la première fois cette année, plus de modèles électriques seront lancés sur le marché que de nouveaux modèles à carburant fossile ne seront produits. Le site prévoit qu’en conséquence, la part des voitures électriques atteindra 4 % d’ici la fin de l’année.
Vivek Gulia est optimiste : « Les prix ne cessent de baisser et le réseau de stations de recharge se développe rapidement. Cela rendra la voiture électrique accessible à de plus en plus d’Indiens ».
L’Inde, un pays d’avenir
Si Musk souhaite réellement vendre ses voitures Tesla en Inde, la nouvelle législation l’oblige également à investir massivement dans la fabrication locale. Le président Trump a déclaré à ce sujet qu’il pensait que ce n’était « pas vraiment juste », car il aime que la production de Tesla se fasse aux États-Unis.