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Le think tank Institute for the Study of War (ISW), basé à Washington, D.C., a publié une analyse peu avant l’attaque de drones ukrainiens de dimanche – au cours de laquelle une quarantaine d’avions militaires russes auraient été détruits à l’intérieur du pays. On y lit que le président Vladimir Poutine se prépare à une éventuelle guerre avec l’OTAN si la situation continue de s’aggraver.
Un décret sur l’industrie militaire russe (DIB) signé le 30 mai par Poutine permettrait au gouvernement de reprendre légalement des entreprises militaires si celles-ci ne se conformaient pas aux ordres donnés dans le cadre de la loi martiale.
« Poutine crée probablement les conditions juridiques pour que le gouvernement russe puisse reprendre des éléments de l’économie et de l’industrie de l’armement si le Kremlin décrète la loi martiale afin de convertir le pays à l’économie de guerre », écrit l’ISW sur UnderstandingWar.org.
L’institut continue de penser que le Kremlin prépare délibérément la société et l’économie russes à une guerre de longue durée en Ukraine – ce qui indique que la Russie n’est pas intéressée par des négociations honnêtes en vue d’une solution diplomatique. [Alors qu’à Pro fide catholica, nous affirmons qu’il s’agit d’une vaste pièce de théâtre ente soi-disant « belligérants » pour parvenir à un Troisième conflit mondial. Nous renvoyons notamment à l’article de NYT concernant une très probable livraison d’uranium à l’Iran par les Etats-Unis il y a 10 ans. Et, les insultes de Trump à l’égard de Poutine s’inscrivent dans cette logique]
Dimanche, le monde a peut-être fait un pas de géant vers une guerre ouverte et totale en Europe de l’Est : les attaques de drones ordonnées par le président Selenskyj sont déjà comparées à un « Pearl Harbor pour la Russie ». « Le Kremlin poursuit ses efforts pour préparer à la fois la société russe et l’industrie de la défense à une guerre de longue durée avec l’Ukraine et à une éventuelle guerre future avec l’OTAN », poursuit l’ISW.
Selon le rapport, Poutine a signé un décret permettant au gouvernement de retirer leurs droits de propriété aux actionnaires des entreprises de défense si celles-ci ne remplissent pas les missions de défense de l’Etat pendant la loi martiale. « Le décret autorise le ministère russe de l’Industrie et du Commerce à désigner une société de gestion qui agira en tant qu’unique exécutif de l’entreprise – dans le but de remplir les obligations contractuelles existantes envers l’Etat ».
Cela s’applique en particulier aux entreprises des secteurs de l’aviation civile, de la construction navale, du développement et de la production militaires, ainsi qu’aux sous-traitants de l’État. Il s’agit de la plus grande victoire pour l’Ukraine depuis le torpillage du cuirassé Moskva en mer Noire.
L’attaque à grande échelle de dimanche contre des bases aériennes russes pourrait donc non seulement provoquer une réaction, mais aussi accélérer un pas vers la loi martiale et la déclaration formelle d’un état de guerre total par le Kremlin.
Même si Kiev et ses soutiens occidentaux louent l’efficacité de l’opération, celle-ci n’a guère d’influence stratégique sur le déroulement de la guerre – au lieu de cela, elle ne fait que provoquer davantage « l’ours russe ».
Des rapports non confirmés indiquent que des missiles balistiques ont déjà été placés en état d’alerte élevé dans des silos à travers la Russie.
L’Ukraine vient de lancer une attaque qui marque un tournant dans l’histoire de la guerre. Des centaines de drones ont été déployés à l’avance et ont ensuite attaqué plus de 40 avions à une distance de plus de 1000 km à l’intérieur de la Russie. Les dommages s’élèvent à plus d’un milliard de dollars américains, alors que les drones ont coûté moins d’un million de dollars américains. Les infrastructures critiques ne sont plus sûres.
Il est probable que Kiev subisse bientôt de nouveaux tirs massifs – tout comme des localités telles qu’Odessa, qui ont jusqu’à présent été largement épargnées par une destruction généralisée.
La Russie devrait nettement intensifier ses attaques contre les « centres de commandement » ukrainiens – y compris ceux qui abritent des conseillers et des officiers étrangers présumés.
Une question cruciale pour le Kremlin sera de savoir si les services de renseignement occidentaux ont participé aux attaques de dimanche – au cours desquelles plusieurs bombardiers russes à long rayon d’action ont été détruits.
Et une autre question s’impose : Les pourparlers de paix prévus lundi à Istanbul auront-ils encore lieu dans ces circonstances ?
Il ne fait guère de doute que Poutine prépare actuellement une attaque de représailles massive et douloureuse contre l’Ukraine.
