La faille de l’évolutionnisme

Samedi 22 Juillet 2017
La théorie de l’évolution possède, au cœur même de sa dialectique, une énorme faille, que l’on nomme la complexité irréductible ou encore théorie du « tout ou rien ».
Avant de détailler cette faille, il faut commencer par rappeler brièvement ce qu’est la dialectique évolutionniste. Selon cette théorie, les êtres vivants évoluent grâce à de petites modifications du génome, apparaissant au fil des générations, transformant ainsi peu à peu les espèces et aboutissant au bout d’un certain temps à l’apparition de nouvelles fonctions et de nouvelles espèces. Ces mutations peuvent être négatives, c’est à dire dangereuses pour la survie de l’individu portant la mutation, neutres, ou bien positives, c’est à dire conférant un avantage sélectif à l’individu porteur de cette mutation. Les individus portant une mutation avantageuse seront ainsi avantagés par rapport à leurs congénères, se reproduiront plus et transmettront cet avantage à leur descendance. Cette sélection naturelle est censée être le moteur de l’évolution. Il est important de noter que les mutations sont extrêmement rares, un individu ne peut pas être porteur de plusieurs mutations positives.
On comprend bien comment, grâce à de petites mutations, un caractère peut se modifier au fil des générations. Un organe ou un membre pourra par exemple devenir plus gros ou plus petit, ce qui pourra conférer un avantage sélectif. Cela ne permet en revanche pas d’expliquer comment un caractère apparaît. Un nouveau caractère ne peut pas apparaître en une seule étape, il faut tout un réarrangement du génome, ce qui ne peut pas se faire en une seule étape. Un caractère en cours de développement évolutif ne sera pas fonctionnel au début, mais dans ce cas pourquoi sera-t-il sélectionné par la sélection naturelle ? Quel est, par exemple, l’avantage sélectif conféré par un œil ne voyant pas, par une oreille n’entendant pas ou par une main ne permettant pas encore de saisir des objets ? Un système précurseur au système complet ne fonctionnerait pas, et ne constituerait donc pas un avantage sélectif.
L’œil est un exemple très célèbre et a toujours fait l’objet d’une vive polémique dans la controverse opposant créationnistes et évolutionnistes. Darwin lui même reconnaissait être embarrassé par cet organe qui ne peut pas apparaître fonctionnel en une seule étape, en une seule mutation. L’œil le plus simple que l’on puisse imaginer devra tout de même être constitué d’un capteur permettant de détecter la lumière, d’une structure permettant de transmettre l’information (nerf optique) et d’un système nerveux central qui sera capable d’analyser et d’utiliser l’information reçue. Comment est ce que tout ceci pourrait apparaître en une seule étape? Sans une de ces caractéristiques, cet œil primordial sera inutile et donc plus handicapant qu’autre chose.
On peut également citer l’exemple de l’apparition des poumons. Selon la théorie de l’évolution, les premiers êtres vivants vivaient au fond des océans puis en sont sortis pour partir coloniser la terre ferme. Il faut ainsi imaginer que des poissons, vivant sous l’eau, ont commencé à développer des poumons, et en même temps des pattes pour pouvoir sortir de l’eau. L’apparition de poumons et de pattes ne peut se faire en une seule étape alors à quoi peuvent bien servir des ébauches de poumons et des ébauches de pattes (on considère que les nageoires se sont progressivement transformées en pattes) à des poissons vivant au fond des océans ? On peut d’ailleurs également se demander pourquoi des poissons, parfaitement adaptés à la vie en milieu aquatique, auraient eu subitement envie de partir vivre sur la terre ferme. Il est amusant de rappeler que les baleines sont des mammifères et sont censés être les descendants de poissons sortis de l’eau pour vivre sur la terre puis que se seraient à nouveau transformer pour retourner vivre en milieu aquatique.
Les évolutionnistes ont deux réponses à cela. La première consiste à rejeter le caractère graduel de l’apparition des nouveaux caractères. Ces derniers apparaîtraient en une seule mutation dans des gènes régulateurs par exemple. Une mutation dans ces gènes régulateurs ou architectes permettrait alors d’avoir un effet sur de nombreux autres gènes. On parle alors d’évolution saltationniste. Il s’agit d’une hypothèse intéressante, bien que contraire à l’orthodoxie darwiniste, mais nous n’avons jamais observé une telle mutation. L’apparition soudaine de nouveaux caractères n’a rien de scientifique, c’est un acte de foi et cette hypothèse est rejetée par de nombreux évolutionnistes. La seconde hypothèse considère que même si le caractère en cours de développement ne peut pas encore remplir sa fonction finale, il sert tout de même à quelque chose, on parle alors d’exaptation. Ainsi, une aile ne permettant pas encore de voler pourrait par exemple ralentir la chute d’animaux vivant dans des arbres. Cette hypothèse est également un acte de foi, n’est absolument pas démontrée et semble relativement invraisemblable. Nous avons du mal d’imaginer une fonction à une structure intermédiaire entre l’écaille et la plume par exemple… Les évolutionnistes cherchent à justifier ces failles par l’idée selon laquelle l’évolution des espèces est un fait.. Les caractères non fonctionnels, en cours de formation servaient forcément à quelque chose puisque l’évolution a eu lieu. C’est une croyance et c’est tout à fait leur droit mais on peut aussi plus simplement émettre l’hypothèse que la théorie de l’évolution soit fausse.
En résumé, la théorie de l’évolution explique très bien comment des caractères peuvent s’adapter, se modifier mais n’explique pas comment ces derniers peuvent apparaître. Les réponses des évolutionnistes à cette faille dans leur dialectique ne sont que des hypothèses et restent non prouvées, ce qui suggère une fois de plus que cette théorie n’est un fait scientifique, mais une croyance.
Leocatho