6 mars : le saint du jour : sainte Colette
Saintes Perpétue et Félicité (+203)

Perpétue et Félicité sont fêtées par les Eglises d’Orient le 1er février. Perpétue est une jeune patricienne, Félicité une jeune esclave. Elles avaient toutes deux demandé le baptême à l’évêque de Carthage. L’empereur Septime Sévère ayant interdit le christianisme, le groupe des catéchumènes, dont elles faisaient partie, est arrêté, avec Sature, Saturnin, « et Secondule. Pendant plusieurs mois, ils connurent la prison dans des conditions très dures, d’autant qu’ils étaient dans
l’incertitude du sort exact qui les attendait. Félicité était enceinte et Perpétue, jeune mariée, allaitait son enfant. Le père de la jeune femme tenta en vain de la faire sacrifier aux dieux au nom de l’amour maternel. Quant à Félicité, elle mit au monde une petite fille dans sa prison. Trois jours après la naissance, elle était martyrisée et l’enfant fut adoptée par une chrétienne de la ville. Comme leurs compagnons, Perpétue et Félicité furent livrées aux bêtes du cirque, enveloppées dans un filet, et livrées à une vache furieuse. Elles attirèrent la pitié des spectateurs devant ces jeunes mères torturées. On les acheva en les égorgeant. Selon les « acta » de leur martyre, des témoins disaient : « Leur visage était rayonnant et d’une grande beauté. Il était marqué non de peur mais de joie. » Le culte des deux jeunes femmes connut très vite une grande popularité : leur jeunesse, leur situation de mère de famille, leur courage, le fait qu’elles soient des catéchumènes les font figurer en tête des martyres mentionnées dans la première prière eucharistique de la liturgie latine.
Ils sortirent de la prison pour s’avancer vers l’amphithéâtre comme s’ils allaient au ciel. Ils avaient des visages gais et radieux, et s’ils tremblaient, c’était de joie et non de peur. Martyrs héroïques et bienheureux ! Vraiment appelés et choisis pour entrer dans la gloire de notre Seigneur Jésus Christ !
(Actes des martyrs de Carthage)
Merci à la Médaille de saint Benoît pour son partage https://t.me/nonunacum
Sainte Colette

Colette est née à Corbie, en Picardie. Ses parents se désolaient de ne pas avoir d’enfants. Ils prièrent saint Nicolas. Lorsqu’ils reçurent cette petite fille, ils lui donnèrent le nom du saint protecteur : Nicole, devenu aussi, en diminutif familier Colette. Orpheline à 18 ans, elle obtint du Père Abbé d’un monastère voisin, la possibilité d’entrer chez les béguines d’Amiens malgré son âge. Elle n’y reste qu’un an, jugeant leur vie trop douce. Même déception chez les bénédictines, puis chez les clarisses. Son père spirituel est franciscain et comprend son désir d’austérité. Il la fait entrer dans le
tiers ordre de saint François comme recluse à Corbie. Mais elle se sent appelée à plus de pauvreté encore et, pour cela, elle veut réformer le second ordre de saint François, les clarisses. C’est pourquoi elle obtient de rencontrer le pape Benoît XIII qui réside alors en Avignon. Ce pape n’était qu’un antipape du Grand Schisme qui déchirait alors l’Occident. Mais son sens spirituel était réel et profond Il reçoit la profession religieuse de sainte Colette dans la règle de sainte Claire et la nomme abbesse de tous les monastères qu’elle sera amenée à fonder ou réformer. Cette décision sera confirmée par Innocent IV, le vrai pape de Rome. Colette vient alors en Franche-Comté et réforme en premier lieu le monastère de Besançon puis bien d’autres en Savoie, Artois, Allemagne et Belgique. Elle mourra à Gand et son corps sera, par la suite, transporté à Poligny dans le Jura.
Je vous recommande toujours la sainte Règle, que vous preniez bien garde que tout soit bien fait et bien gardé, afin que, de la charge qui vous est commise, vous puissiez rendre bon compte devant Dieu… Le labeur est bref mais le repos est long.
Sainte Colette à ses sœurs – 18 juillet 1446

Prière de Sainte Colette de Corbie sur l’Espérance
« Sois béni, Seigneur, pour cette Heure Unique dans l’Histoire, qui a vu naître Ton Fils, Jésus, Dieu, et vrai Homme. Sois béni, Seigneur, pour Ton Esprit Créateur qui L’a engendré, dans le sein de la Vierge Marie. Sois béni, Seigneur, pour la glorieuse Vierge Marie qui a donné chair, à Ton Fils, Jésus, vrai Dieu et vrai Homme. Seigneur, par l’intercession de la Vierge Marie, et en mémoire de cette Heure sainte qui a vu naître Ton Fils, exauce mes prières, et accomplis mon désir de vrai Bonheur. Ô Jésus Christ, notre Sauveur, Source de la Foi et de toute Tendresse, pour la Gloire de ton Nom, comble mon désir du souverain Bien, Ta Vie Eternelle.
Ainsi soit-il.
Sainte Colette de Corbie (1381-1447)

Prières à adresser à sainte Colette
Pour les enfants à naître et les familles
Sainte Colette, toi qui, au cours de ta vie,
a si souvent manifesté un cœur maternel
envers les mamans qui attendent un enfant,
écoute leurs prières.
Sainte Colette, que par ton intercession,
Dieu, Père Créateur, Source de la vie,
Source de toute maternité et de toute paternité,
enveloppe de sa Tendresse les enfants qui doivent naître.
Sainte Colette, veille sur la naissance et la croissance des enfants.
Que leur intelligence progresse sans cesse
dans la découverte de la Vérité.
Que leur yeux s’ouvrent à la lumière de Jésus-Christ
et ne se ferment jamais sur la misère des hommes.
Que leurs oreilles restent attentives à l’appel de tous leurs frères.
Que leurs mains ne se ferment jamais sur les biens de ce monde,
mais sachent toujours partager.
Sainte Colette, donne aux parents
le courage d’ouvrir le cœur de leurs enfants aux dons de Dieu,
à la lumière de l’Évangile,
à l’amour des autres et aux trésors de l’Esprit,
maintenant et pour la vie éternelle. Amen.
Prière à Sainte Colette
Elle est priée par de nombreux couples en espérance d’enfant.
Seigneur,
Par l’intercession de sainte Colette, pour les femmes de ce temps qui souhaitent donner naissance à un enfant.
À plusieurs reprises, tu as permis que des couples soient exaucés ici, dans notre paroisse, ou à Poligny au monastère où repose le corps de sainte Colette.
Vers toi nous nous tournons, espérant que tu donneras la joie de la fertilité à ceux et celles qui se tournent vers toi, dans cette intention.
Nous te prions avec toutes celles et ceux qui, dans le diocèse de Paris et plus loin encore, vivent dans l’attente de ta grâce.
Que le moment venu ils sachent te remercier toi, le Père de toute création.
Par Jésus-Christ notre Seigneur.

Prière du Révérend Père Jean Jacquinot (s. j.) à Saint-Joseph
Voici pour la Fête de Saint-Joseph Artisan du 1er mai, modèle et protecteur des travailleurs catholiques, l’Antienne d’ouverture et la Prière de Collecte « Dieu, Créateur de l’univers, Tu veux que l’homme, par son travail, Te rende gloire en continuant ton Œuvre » accompagnées de la Prière « Joseph, relâchez un peu votre travail, quittez la cognée et l’équerre et arrêtez de vous amuser à échancrer votre solive » du Révérend Père Jean Jacquinot (1605-1653), Prêtre jésuite, Recteur du Collège de Châlons-en-Champagne puis du Collège de Nancy qui est mort à la suite d’une éloquente prédication sur la mort et trois jours seulement avant la Fête de Saint Joseph, auteur de « La Gloire de Saint Joseph » d’où est extraite cette Prière sur la vie laborieuse de Saint Joseph.
« Dieu, Créateur de l’univers, Tu veux que l’homme, par son travail, Te rende gloire en continuant ton Œuvre ; permets, en ta Bonté, qu’à l’exemple de Saint Joseph et sous sa protection, nous accomplissions les tâches que Tu nous donnes et recevions la joie promise au bon serviteur. Par Jésus-Christ, ton Fils, notre Seigneur et notre Dieu qui vit et règne avec Toi dans l’unité du Saint-Esprit, maintenant et pour les siècles des siècles. »
Ainsi soit-il.

Prière d’un enfant à Jésus de l’Abbé Grisot pour les Enfants
Voici la Prière d’un enfant à Jésus « Ô Doux Jésus, je Vous supplie de naître dans mon cœur » de Monsieur l’Abbé Jean Urbain Grisot (Ṫ1772), Directeur du Séminaire de Besançon et auteur de « Histoire de la Sainte Jeunesse de Jésus-Christ » d’où est extraite cette Prière.
« Ô Doux Jésus ! Qui pour mon amour avez voulu naître dans une pauvre étable, être circoncis, et présenté à votre Père céleste dans le temple ; je Vous supplie, par Votre saint Nom, de naître dans mon cœur par votre Grâce, d’en retrancher tout ce qui Vous y déplaît, et de me fortifier pour résister à mes passions. Je désire ardemment être un enfant chrétien ; dès à présent je m’offre entièrement à Vous pour toute ma vie, en union de l’offrande que Vous fîtes de Vous-même dans le temple. Mais hélas ! Je ne puis rien sans votre Grâce ; le démon, plus cruel qu’Hérode, qui voulut Vous ôter la vie, cherche continuellement à me perdre ; le monde, où je suis obligé de vivre est tout rempli de malice et de mauvais exemples ; mes passions et mes mauvais penchants m’inspirent le mal. Ô mon Dieu ! Que deviendrai-je sans Vous ? Inspirez-moi l’horreur du péché ; pénétrez-moi de Votre crainte ; communiquez à mon âme Votre divine Sagesse, qui m’accompagne, qui me conduise dans tous les âges de ma vie, afin que je vive et que je meure dans votre Grâce. Mon doux Jésus, je Vous remercie de tout mon cœur, de m’avoir instruit des divins Exemples que Vous nous donnez, dans votre Enfance. Je ne les oublierai jamais, ô mon Dieu, et j’en ferai la règle de ma conduite ».
Ainsi soit-il.
« Ce qui importe ici, c’est moins de lutter contre satan, que d’adhérer de toutes ses forces à Celui qu’il attaque en nous et qui sait toujours comment le vaincre. C’est de demeurer invariablement en Jésus, c’est de vivre et d’être continuellement uni à Jésus qui nous fait communier à Sa force et triompher de l’adversaire : de sorte que le grand secret pour combattre le Mal, c’est d’être fidèlement, amoureusement et pleinement uni au Bien. »
Charles Gay (1815-1892)
(124e Élévation)

Prière du Mercredi de la 3ème Semaine de Carême
Voici la Prière du Mercredi de la Troisième Semaine de Carême « Faites, nous Vous en supplions, Seigneur » en français et en latin « Exáudi nos, omnípotens et miséricors Deus » de la Collecte de la Sainte Messe du Mercredi de la Troisième Semaine de Carême (Feria Quarta post Dominicam Tertiam in Quadragesima) dans la Tradition Catholique pour un Saint Carême afin que, complétant le Jeûne corporel par la purification intérieure de l’esprit qui se tient éloigné de toute faute, nous puissions plus sûrement espérer obtenir le Pardon.
« Faites, nous Vous en supplions, Seigneur, que, formés par ces Jeûnes Salutaires, et nous éloignant aussi des vices si nuisibles, nous obtenions plus facilement les effets de Votre Miséricorde ».
« Præsta nobis, quǽsumus, Dómine : ut salutáribus ieiúniis erudíti, a nóxiis quoque vítiis abstinéntes, propitiatiónem tuam facílius impetrémus ».
Ainsi soit-il.
La Sainte Messe du Mercredi de la Troisième Semaine de Carême (Feria Quarta post Dominicam Tertiam in Quadragesima)
La Collecte de ce Mercredi de la 3ème Semaine de Carême s’adresse au Seigneur, afin que, complétant le Jeûne corporel par la purification intérieure de l’esprit qui se tient éloigné de toute faute, nous puissions plus sûrement espérer obtenir le Pardon. Il faut avoir toujours présent à la pensée le caractère nettement Pénitentiel qu’assumait le Carême autrefois pour ceux qui se préparaient au Baptême. Le plus souvent, il s’agissait d’adultes, de convertis, et, par suite, la Sainte Quarantaine était pour eux le temps par excellence de faire Pénitence, de détester le péché et de se préparer au Bain régénérateur in remissionem peccatorum.
La Catéchèse Chrétienne de ce Mercredi de la Troisième Semaine de Carême commence avec le Décalogue et se termine avec le Dernier Sermon prononcé à la Cène par Notre Seigneur Jésus-Christ. La Sainte Messe contient donc deux pensées : la douleur du péché et l’allégresse Pascale. C’est l’image de la Vie Chrétienne.
La Sainte Église nous rappelle en effet la promulgation solennelle du Décalogue par la Lecture de l’Exode (XX, 12-24) : les Préceptes du Seigneur qui ont rapport au prochain, en commençant par Celui qui prescrit le respect des parents. Dans ce temps de réforme et de conversion, il est utile aux fidèles de se souvenir que c’est sur l’Autorité de Dieu que reposent nos devoirs envers les hommes : d’où il suit que c’est Dieu même que nous avons offensé, quand nous avons péché contre nos semblables. Le Seigneur réclame d’abord Ses propres droits ; Il veut être adoré et servi ; Il défend le culte grossier des idoles ; Il prescrit l’observation du Sabbat, les sacrifices, les cérémonies ; mais en même temps Il veut que l’homme aime son prochain comme lui-même ; Il se déclare le vengeur de nos frères quand nous les avons lésés, si nous ne réparons pas le tort ou l’injure. La Voix de Jéhovah est aussi tonnante sur le Sinaï, quand Elle réclame les droits de notre prochain, que lorsqu’Elle retentit pour déclarer à l’homme ses obligations envers son Créateur. Étant ainsi éclairés sur l’origine de nos devoirs, nous comprendrons mieux l’état de nos consciences, et combien nous sommes redevables à la Justice de Dieu. Mais si l’ancienne Loi, gravée sur des tables de pierre, sanctionne avec tant d’autorité le Précepte de l’amour du prochain ; combien plus la Nouvelle, scellée du Sang de Jésus-Christ mourant sur la Croix pour Ses frères ingrats, nous révèlera-t-Elle l’étendue du Précepte de la Charité Fraternelle ! Ces deux Lois sont devant nous ; Elles sont le double texte sur lequel nous serons jugés ; hâtons-nous donc de nous conformer à ce qu’Elles prescrivent, afin que cette Parole du Sauveur s’accomplisse en nous : « Tout le monde verra que vous êtes mes disciples à l’affection que vous aurez les uns pour les autres »
L’Évangile selon Saint Matthieu (XV, 1-20) rappelle le Décalogue de l’Exode : aux futiles questions des Pharisiens relatives à l’observance des traditions du Sanhédrin, Jésus répond en les accusant d’avoir perverti le Décalogue avec leurs usages, et Il cite le cas des fils qui, grâce à la tradition du Talmud, toute au profit des ministres intéressés du Sanctuaire, laissaient mourir de faim leurs parents. La Sainteté des Pharisiens était toute rituelle et toute extérieure, tandis que Jésus-Christ insiste sur la valeur spirituelle et morale que doit revêtir en nous le Culte de Dieu. Il n’est pas dit pour cela que les rites extérieurs soient à négliger ; il est nécessaire que le composé humain tout entier, c’est-à-dire l’âme et le corps, adorent et servent Dieu selon leur nature propre, mais la part principale revient évidemment à l’âme, appelée comme elle l’est à adorer le Père « in Spiritu et Veritate ». Le corps doit servir simplement d’instrument et d’aide.
La Bénédiction Finale sur le Peuple de ce Mercredi de la 3ème Semaine de Carême insiste auprès du Seigneur pour réclamer sa Protection, afin que libres de tout péril et avec un cœur dégagé de toute crainte, nous puissions vaquer à Son divin Service

Sans la prière, personne ne peut progresser dans le service divin.
Saint-François d’Assise

Tombeau de Sainte Colette, monastère de Gand (Belgique)

Réflexion Pratique : Dieu se sert de qui bon lui semble pour opérer les œuvres les plus difficiles. Savons-nous quelle est dans son plan notre destination ? Demeurons donc entre ses mains comme une cire molle, prêts à devenir ce qui lui plaira.