Nos “Bienfaiteurs” tirent à boulet Rouge sur le Nationalisme Français mais Adorent le Nationalisme Exterminateur en Ukraine et en Israël.

Nos “Bienfaiteurs” Adorent et se prosternent devant Tsahal qui EXTERMINE le Peuple Palestinien CHEZ LUI en Israël.

Nos “Bienfaiteurs” Adorent et se prosternent devant les EXTERMINATEURS des Russo-Ukrainiens.

Nos “Bienfaiteurs” ont fait dissoudre Tous les Mouvements Nationalistes et anti-immigration en France, mouvements qui n’ont JAMAIS tué Personne.

Vous la percevez l’Anomalie ?

Ce ne sont pas des “Néo-Nazis” en Ukraine mais bel et bien Tsahal qui se cache, COMME TOUJOURS, sous les habits de l’Armée Allemande qui n’a JAMAIS exterminé son propre Peuple.

Hitler n’a JAMAIS fait de discours contre une partie de son Peuple comme l’a fait Poroschenko.

Tous les Président d’Israël ont TOUJOURS condamné à Mort le Peuple Palestinien, TOUS.

Nous pouvons constater la Similitude entre Tsahal et les “Néo-Nazis” d’Ukraine que Seuls les abrutis ne verront pas.

Tous les “prophètes” juifs, de Sabbataï Tsevi à Jacob Frank jusqu’à Mustafa Kemal Atatürk, se sont TOUJOURS cachés derrière les Habits Catholiques ou Musulmans.

“Et la pierre derrière laquelle un juif se cachera dira « Musulmans ! Il y a un juif se cachant derrière moi.”

Il suffit de voir QUI finance les groupuscules “Néo-Nazis” en Ukraine pour comprendre POURQUOI les “Bienfaiteurs” ont besoin d’embrigader de jeunes gens dans des milices SOUTENUES PAR TOUT L’OCCIDENT occupé par Israël.

Gaston Besson, Français du bataillon AZOV en 2015 : “On n’a Rien contre les Russes”.

Ecoutez-le : https://www.rts.ch/play/radio/redirect/detail/6671258


Des néonazis ukrainiens capturent et torturent le combattant de MMA Maxim Ryndovsky – Silence médiatique.

Selon l’utilisateur Vitaliy Sherstyuk, Ryndovsky a été capturé dans la capitale ukrainienne par des nazis pour le « crime » d’être un « fan du monde russe » et de s’entraîner au club Akhmat, ainsi que de se rendre dans les républiques populaires de Donetsk et de Louhansk.

Pledgetimes.com rapporte : Plus tôt dans la journée, Andrei Kosyak, un officier de la République populaire de Louhansk (LPR) au Centre conjoint de contrôle et de coordination (JCCC), a raconté aux journalistes comment il a été traité par les militaires ukrainiens pendant sa captivité. Il a notamment déclaré qu’il avait été « jeté comme un chien, à côté d’une sorte de fosse à ordures dans une tranchée ». En outre, on lui a arraché les galons de son uniforme et on l’a écrasé moralement.

Andrei Kosyak a passé 143 jours en captivité. Il a été libéré du centre de détention provisoire de Starobelsk grâce aux efforts de la milice populaire de la LPR après la libération de la ville.

Le 24 février, le président russe Vladimir Poutine a annoncé le lancement d’une opération visant à protéger la population civile du Donbass. Après cela, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a accusé la Russie de frapper l’infrastructure militaire du pays et a introduit la loi martiale dans toute l’Ukraine. Il a également déclaré que Kiev rompait ses relations diplomatiques avec Moscou et retirait ses diplomates de l’ambassade.

Le représentant permanent de la Fédération de Russie auprès des Nations unies, Vasily Nebenzya, a souligné à son tour qu’on ne peut pas parler de guerre. Il a déclaré que les autorités russes sont toujours ouvertes au dialogue, mais qu’elles n’ont pas l’intention de permettre un nouveau massacre sanglant dans le Donbass.

Le 21 février, Poutine a signé des décrets reconnaissant l’indépendance des républiques populaires de Donetsk et de Lougansk (RPD et RPL), ainsi que des traités d’amitié, de coopération et d’assistance mutuelle avec ces républiques. Ces documents ont été ratifiés le jour suivant.

La situation dans le Donbass s’est aggravée le 17 février 2022. La RPD et la RPL ont signalé des bombardements intensifs par les forces de sécurité ukrainiennes, notamment à l’aide d’armes lourdes. Les républiques ont annoncé une mobilisation générale et l’évacuation des civils vers le territoire de la Russie.

Depuis 2014, les autorités ukrainiennes mènent une opération contre les habitants du Donbass, qui ont refusé de reconnaître le nouveau gouvernement ukrainien.

Anguille sous Roche : https://www.anguillesousroche.com/actualite/des-neonazis-ukrainiens-capturent-et-torturent-le-combattant-de-mma-maxim-ryndovsky-silence-mediatique/


Ukraine : Les milices néonazies fer de lance de la stratégie atlantiste.

L’autre visage du conflit en Ukraine mais dont on ne parle jamais c’est celui des massacres perpétrés par les milices contre les populations civiles du Donbass. Ces milices ne sont pas russes ou pro-russes, mais bel et bien ukrainiennes et assimilée. C’est-à-dire des bataillons pronazis, d’extrême droite ultranationaliste avec le concours direct et indirect des Occidentaux, Américains en tête.

En l’espace de quelques mois, des médias de pays atlantistes ont jeté un pavé dans la mare. Le 7 juillet 2021, le très sérieux magazine américain Time, que personne ne peut accuser d’accointances russes, a publié un article faisant état de la présence à Kiev d’Erik Prince,  le fondateur de Blackwater, le groupe de mercenaires avec le triste palmarès en Irak notamment, pour monter une armée privée en Ukraine.

Le 02 février dernier, le journal italien de gauche Il Manifesto publie un article au titre évocateur : «Blackwater est dans le Donbass avec le bataillon Azov», en référence à la milice ukrainienne pronazie, financée par la CIA. Cinq jours plus tard, le 07 février, la chaine de télévision française TF1 diffuse un reportage tourné au Donbass. Un vieux monsieur affirme que les bombardements proviennent du côté ukrainien, et non pas du côté russe. De quoi démonter toute la machine propagandiste atlantiste qui diffuse en boucle des informations impliquant la Russie dans l’escalade de la situation en Ukraine et sa volonté manifestement belliqueuse.

Ces informations confirment s’il en est la présence massive de milices en Ukraine pour accomplir des tâches besogneuses : assassinats non revendiqués, opérations sous fausse bannière, crimes de masse contre les populations favorables à la Russie.

D’ailleurs, dix fosses communes ont été examinées au Donbass et 345 dépouilles ont été autopsiées. Selon les autorités de la République autoproclamée du Donbass, ces victimes ont toute été ensevelis en tenue civile, ce qui confirmerait leur statut de civils. Pis, les autopsies ont révélé des traces de sévices et de tortures, et les fosses communes se trouvent dans les zones où étaient déployés les bataillons néonazis ukrainiens venus en renfort aux forces armées ukrainiennes.

Charniers découvert au Dombass en 2021

Selon Manlio Dinucci du Il Manifesto, il ne fait aucun doute «qu’en première ligne, prêt à massacrer des Russes du Donbass, il y a le bataillon Azov, promu régiment de forces spéciales, entraîné et armé par les Usa et l’Otan, qui s’est distingué par sa férocité dans les attaques contre les populations russes d’Ukraine». C’était déjà en 2014-2015 avec la bénédiction du gouvernement ukrainien de l’époque, dont les violations flagrantes des droits humains de ses propres populations a été passé sous silence par les médias mainstream et les gouvernements atlantistes.  

Même si les organisations Internationales de défense des droits de l’homme, dont le Comité International de la Croix-Rouge (CICR), aident à identifier les victimes des fosses communes dans le Donbass, ils ne font cependant pas assez pour identifier les responsables de la mort de civils sur le territoire de Donetsk et de Lougansk, et ferment les yeux sur les crimes des unités ukrainiennes et ne reflètent pas entièrement la situation dans leurs rapports.

 “Les paroles du Führer blanc”
Et pour cause, qui peut actuellement admettre, côté occidental, l’existence de milices et bataillons néonazis en Europe, et avec la bénédiction des forces atlantistes ? Personne ! Il est à rappeler que «le bataillon Azov, qui recrute des néo-nazis de toute l’Europe sous la bannière calquée sur celle des SS Das Reich, est commandé par son fondateur Andrey Biletsky, promu colonel. Ce n’est pas qu’une unité militaire, mais un mouvement idéologique et politique, dont Biletsky est le chef charismatique en particulier pour l’organisation de jeunesse qui est éduquée dans la haine des Russes avec son livre “Les paroles du Führer blanc”», précise Manlio Dinucci.

Bilestky fondateur de la milice néo-nazi Azov

Et c’est en partie pour ces raisons que Kiev empêche délibérément les autorités de la République populaire de Lougansk de trouver et de réparer les victimes des punitions ukrainiennes, et refuse de coopérer avec les autorités de la République autoproclamée dans ce domaine.

C’est d’autant plus vrai que les différents gouvernements ukrainiens issus du coup de l’Euro-Maïdan aident discrètement les mouvements de droite, soutenant ainsi la diffusion du néonazisme dans le pays, bafouant les droits des minorités nationales et harcelant les membres de l’opposition et les journalistes indépendants. Et autre évidence occultée par les médias dominants, ce sont les exactions des groupes néonazis en Ukraine. Car, par leur ampleur et leur brutalité, les activités néonazies en Ukraine répètent largement les crimes de guerre commis dans les années 90 en Bosnie-Herzégovine, et ailleurs dans la région des Balkans, ainsi qu’au Rwanda et en République démocratique du Congo, auxquels le terme «génocide» est habituellement appliqué.

Pourquoi donc cette omission ? Parce que la vérité n’arrange pas les Américains, les Britanniques et les Atlantistes de tout bord. D’autant plus que le matériel militaire transféré par les États-Unis, la Grande-Bretagne et la Turquie est activement utilisé par les forces armées et les bataillons néonazis bénévoles dans le Donbass, ce qui non seulement viole les accords de Minsk, mais accroît considérablement les tensions dans la région et fait de nouvelles victimes au cours des bombardements quotidiens sur des villes et des villages pacifiques, tel que relaté par le reportage de TF1.

A Moscou, c’est le sang froid qui semble être le maitre mot. Sans succomber à l’alarmisme, les Russes se veulent réalistes et pragmatiques. Le ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou a indiqué que dans la région de Donetsk se trouvent «des compagnies militaires privées US qui préparent une provocation avec emploi de substances chimiques inconnues». Ce pourrait être l’étincelle qui provoque la détonation d’une guerre au cœur de l’Europe : une attaque chimique contre des civils ukrainiens dans le Donbass, immédiatement attribuée aux Russes de Donetsk et Lougansk, qui seraient attaqués par les forces ukrainiennes prépondérantes déjà déployées dans la région, afin d’obliger la Russie à intervenir militairement pour leur défense.

Une opération sous fausse bannière dont l’histoire récente des interventions américano-atlantistes nous renseigne de l’utilisation sans modération, dont les seules et uniques victimes restent les populations civiles des pays ciblés.

Jeune Indépendant : https://www.jeune-independant.net/exactions-et-crimes-de-guerre-en-ukraine-les-milices-neonazies-fer-de-lance-de-la-strategie-atlantiste/


3 Commentaires

  • Z comme… Zion (en anglais), Zemmour, Zelensky, etc.
    Les Zionistes adorent le Z !
    Ce Z qui est aussi bien sur le drapeau des milices Ukrainiennes ultra, que sur les chars Russes…

    Une pièce a toujours 2 faces : Zioniste-1 qui “combat” Zioniste-2 (dans une opposition de façade), mais unis tous les deux pour réaliser le GRAND PLAN MESSIANIQUE MONDIALISTE Zioniste.

    Tout ça n’est que du Grand Théâtre dans ce monde terrestre dirigé par Lucifer.

    Car n’oubliez pas que nous sommes dans LA MATRICE, une prison pour l’esprit, une prison pour les âmes.>/b>

  • Article de presse de LVSL

    « Nationalisme en Ukraine : mythe et réalité »

    Photo : Marche aux flambeaux à Kiev, le 1er janvier 2015. On y voit les drapeaux du Secteur Droit, du parti Svoboda, et, au premier plan, un drapeau à l’effigie de Stepan Bandera © Ioulia Arsich

    David Fontano
    01 mars 2022

    « L’actuel conflit en Ukraine est également une bataille pour l’information. Les appareils de propagande et de contre-propagande des belligérants ne se contentent pas de dérouler un récit des affrontements mais s’emploient à les légitimer en les replaçant dans un contexte (culturel, géopolitique, voire économique) plus large. Dans le cas russe, la narration du pouvoir repose sur plusieurs idées clés : élargissement agressif de l’OTAN menaçant l’intérêt national, appartenance de diverses nations à la sphère d’influence historique russe, et persécutions des populations russophones par des forces hostiles. Le Kremlin appuie sur ce dernier point en agitant la menace d’un retour du fascisme en Europe : la Russie serait alors la garante des libertés, prête à « dénazifier » l’Ukraine – comme lors de la Seconde guerre mondiale. Il est vrai que diverses organisations nationalistes sont particulièrement actives en Ukraine, et ont entretenu des rapports ambigus avec l’Occident. Leur influence réelle est pourtant sans commune mesure avec celle que leur prête le Kremlin.
    L’Ukraine est un pays ayant connu de courtes périodes d’indépendance dans son histoire. Elle apparaît sous sa forme moderne il y a un siècle, passant dans la sphère soviétique. L’indépendance nationale de 1991 laisse le pays à la croisée des chemins, entre une partie orientale concentrant les populations russophones et les ressources agraires et industrielles du pays, et une partie occidentale plus pauvre, plus homogène, et tournée vers l’Europe centrale. Diverses minorités nationales cohabitent en sus des populations russophones – Hongrois, Roumains, ou Tatars jusqu’à l’annexion de la Crimée.

    Souveraineté bafouée et consensus libéral : un terreau favorable au nationalisme
    La principale tension traversant le pays porte sur son orientation internationale : après la « révolution orange » de 2004-2005 portant au pouvoir les pro-européens Viktor Iouchtchenko et Ioulia Tymochenko (oligarque ayant fait fortune dans le gaz), l’Ukraine repasse en 2010 sous un gouvernement favorable à Moscou. La « révolution de Maïdan » de 2013-2014 (appelée simplement Euromaïdan en Ukraine) renverse ensuite le président pro-russe Viktor Ianoukovytch et conduit à l’élection de Petro Porochenko, europhile. Les deux hommes proviennent pourtant du même parti, et leur programme économique libéral ne diffère que peu. Il est vrai que si Viktor Ianoukovytch était un magnat des communications avant son exil en Russie, Petro Porochenko est un oligarque milliardaire connu sous le nom de « roi du chocolat ».
    Les clivages politiques ukrainiens sont principalement liés aux questions internationales, le programme social et économique des principaux candidats ne variant guère
    La domination des oligarques dans la politique nationale est donc totale, comme dans la Russie des années 1990. Le parlement monocaméral du pays, la Rada, est constitué de 450 députés élus selon un système mixte (mi-scrutin uninominal majoritaire, mi-scrutin proportionnel plurinominal), favorisant dans l’ensemble la force majoritaire. Il est aujourd’hui dominé par le parti Serviteur du peuple. Cette structure lancée en 2016 vient directement de la série télévisée humoristique éponyme, dans laquelle un petit professeur (Volodymyr Zelenski) se fait élire président. L’Histoire rattrape ici la fiction : Zelensky est effectivement élu en 2019 suite à une campagne marquée par la lutte anticorruption. Ironiquement, son nom apparaît en 2021 dans les Pandora Papers : on y apprend qu’il dirige avec certains de ses proches (dont le chef du service de la sécurité nationale Ivan Bakanov) un réseau des sociétés offshore rétribuant la famille Zelensky.
    Dans une période post-soviétique marquée par une méfiance vis-à-vis de toute forme d’État social, la libéralisation à outrance et la constitution subséquente de monopoles oligarchiques, les clivages politiques au sein du parlement sont principalement liés aux questions internationales, et secondement à des conflits pour le partage des richesses du pays. Ainsi, le programme social et économique des principaux candidats ne varie guère. Il s’agit de différentes variantes de libéralisme, avec un consensus conservateur dominant laissant peu d’espace aux mouvements progressistes que l’on retrouve dans les pays occidentaux. Le soulèvement de Maïdan a cependant mis en lumière l’existence d’autres courants politiques, renforcés par le changement de personnel à la tête du régime.
    Maïdan, prélude à une flambée nationaliste

    Le départ de l’ancien président Porochenko s’accompagne d’une liquidation politique des forces « pro-russes », accélérée par le conflit à l’est du pays dans les régions séparatistes de Donetsk et de Louhansk. La disparition de facto du Parti des régions entraîne la marginalisation d’autres forces accusées de complaisance vis-à-vis des séparatistes – et, derrière eux, de la Russie de Poutine. Le Parti communiste s’effondre électoralement au cours des années 2000 (passant de 20% des scrutins à 4% en 2014). Sans être officiellement dissout, il est ensuite interdit de se présenter aux élections. L’Association Lutte (Боротьба), organisation de la gauche révolutionnaire, est quasiment liquidée dans l’ouest du pays au cours des années suivantes suite à des prises de position accusées d’être favorables aux « républiques populaires » faisant sécession.
    La première organisation à apparaître dans le sillage de la révolution Maïdan est le Secteur droit (Пра́вий се́ктор), coalition de petits groupes activistes allant des nationaux-conservateurs aux néonazis.
    On juge alors la légitimité de chaque parti à l’aune de sa loyauté à la nation ukrainienne. Le clivage national devient ainsi prédominant, au point de fracturer jusqu’aux courants politiques marginaux : il n’est pas jusqu’au mouvement anarchiste ukrainien, historiquement significatif dans les années 1920, qui ne scissionne après 2014 sur la question de la position à adopter par rapport aux évènements de Maïdan et à la guerre.

    Mais ce sont surtout les organisations nationalistes qui tirent leur épingle du jeu. Comme en Hongrie ou en Pologne, l’anticommunisme est un marqueur politique important, régulièrement réactivé dans un contexte d’expansionnisme russe associé à son prédécesseur soviétique. L’existence relativement récente de l’Ukraine est propice au développement d’un récit national s’appuyant sur d’autres éléments : références positives au Rus de Kiev et à l’Hetmanat cosaque… mais aussi, plus récemment, à la période de la collaboration et à l’UPA, l’Armée insurrectionnelle ukrainienne de Stepan Bandera. Ce révisionnisme historique présente sous un jour héroïque les collaborateurs ukrainiens du régime nazi, ayant participé à la Shoah et commis de nombreux crimes, mais considérés comme des héros nationaux face aux soviétiques[1]. Il se manifeste par le biais d’hommages (jusqu’à des noms de rues), de manifestations publiques, et par la reprise du slogan « gloire à l’Ukraine, gloire aux héros » (Слава Україні! Героям слава!), particulièrement populaire. La bannière rouge et noire de l’UPA se diffuse aussi très largement comme un simple symbole patriote.
    Le principal vecteur de l’extrême droite « banderiste » durant les évènements de Maïdan est le parti Liberté (Свобода), lancé dès 1991. Celui-ci rassemble des tendances allant de la droite à l’extrême droite néonazie. Le champ conservateur étant déjà occupé par un panel de partis politiques, ses résultats restent modestes jusqu’à une percée électorale en 2012. Il se trouve donc en position de force lors du soulèvement place Maïdan, au point que le premier gouvernement issu de la révolution incorpore quatre ministres issus du parti Liberté. Mais loin de tirer parti des événements, il subit rapidement une marginalisation électorale – passant rapidement sous la barre des 2 % [2]. Le contexte profite à des forces bien plus radicales, mais aussi plus groupusculaires.
    Panorama des forces nationalistes
    La répression des manifestations de la place Maïdan, les violents affrontements avec les forces pro-russes puis le basculement dans la guerre et l’annexion de la Crimée ont ouvert la voie à des forces irrédentistes souhaitant reconquérir les territoires perdus. Il faut comprendre que le nationalisme ukrainien, boosté par le révisionnisme historique largement diffusé depuis plusieurs décennies, bénéficie ainsi d’une sociologie bien particulière. Comme dans les pays voisins, ses réseaux s’appuient sur différentes contre-cultures urbaines, recrutant largement dans les tribunes des stades de football de Lviv (Banderstadt Ultras – du nom de Stepan Bandera), Kharkiv (Ultras Metalist) ou Kiev (Ultras Dynamo). Mais l’expérience de la lutte contre le gouvernement puis du conflit armé a formé des générations de jeunes vétérans, phénomène unique rappelant la composition du fascisme italien fondé sur les arditi (ex-combattants des troupes d’assaut).

    Membres du bataillon Azov, arborant le wolfsangel. Ce symbole, qui remonte au XVème siècle, a été abondamment brandi par les forces pro-nazies durant la Seconde guerre mondiale du fait de sa similitude avec la svastika © Milena Melnik
    La première organisation à apparaître dans le sillage de Maïdan est le Secteur droit (Пра́вий се́ктор) dirigé par Dmitro Yarosh (aujourd’hui conseiller auprès du commandement en chef des forces armées). Il s’agit d’une coalition de petits groupes activistes allant des nationaux-conservateurs aux néonazis. Le Secteur droit se positionne comme le service d’ordre du mouvement et gagne ainsi en popularité tout en écartant les forces de gauche souhaitant participer (les anarchistes ukrainiens sont ainsi interdits de s’organiser sur la place). Recrutant plusieurs milliers de membres, l’organisation se structure. Elle participe aux élections tout en formant sa propre unité militaire dans le Donbass, le Corps des volontaires ukrainiens.
    La propagande russe associe l’intégralité du peuple ukrainien à une minorité ultranationaliste bien réelle (…) Les médias occidentaux ont malheureusement tendance à adopter des positions tout aussi campistes en présentant l’Ukraine comme une nation homogène et démocratique, jusqu’à nier le poids des forces néofascistes
    Cette période de conflit voit la naissance dès 2014 de la plus connue des forces combattantes d’extrême droite, le régiment Azov (Азов), commandé par l’ex lieutenant-colonel de police Andriy Biletsky, ancien dirigeant des organisations néonazies Patriotes d’Ukraine et Assemblée sociale-nationale. On estime ses forces à 4000 hommes et son armement inclut armes lourdes et blindés [3]. De telles forces opèrent théoriquement dans le cadre et sous le commandement de la garde nationale. Leur autonomie est cependant importante, et elles bénéficient d’une grande marge de manœuvre pour développer un discours politique. Le régiment Azov emploie publiquement une imagerie inspirée du nazisme (soleil noir et wolfsangel) et incorpore des groupes diffusant une propagande terroriste (Misanthropic Division). L’ensemble des combattants n’adhèrent pas nécessairement à cette idéologie mais la direction et l’identité politique d’Azov sont claires. Ses rapports avec le gouvernement ukrainien et avec l’OTAN sont complexes et conflictuels, entre défense de l’indépendance nationale et pragmatisme politique. De riches mécènes tels que le politicien conservateur Oleg Liachko et l’oligarque Igor Kolomoïsky ont d’ailleurs participé au financement de l’unité. Azov a déployé en 2016 son propre parti, le Corps national. Cette dynamique politico-militaire en a fait un exemple pour de nombreux néofascistes européens venant chercher une expérience combattante ou voyageant à Kiev pour tisser des liens avec leurs homologues de l’est.
    D’autres organisations de moindre importance se sont développées dans la même période [4]. Parmi les plus structurées, on peut citer le réseau fasciste Revanche (Реванш) de Bohdan Khodakovskyi, devenu en 2016 Ordre et Tradition (Традиція і порядок). Son objectif est de former une génération de jeunes cadres aux idées national-conservatrices. La participation du réseau à de violentes manifestations anti-LGBT témoigne cependant de la persistance d’un activisme radical. A l’opposé et à contre-courant de la tendance de fond, l’organisation Résistance autonome (автономний опір) évolue du nationalisme-révolutionnaire vers des positions presque libertaires au cours des années 2010. Enfin, d’autres forces plus récentes comme C14 (Карпатська Січ), Centurie (Центурія) ou Freikorps (Фрайкор) dont les références idéologiques vont du nationalisme conservateur au fascisme explicite. Leur point commun est leur dimension paramilitaire, organisant des camps d’entraînement sous l’égide de vétérans et participant aux bataillons de volontaires de l’armée ukrainienne.
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    Les guerres ne sont pas des périodes propices aux réflexions nuancées. Seules les positions tranchées et caricaturales y sont audibles. En associant l’intégralité du peuple ukrainien à une minorité ultranationaliste bien réelle, la propagande russe a pu présenter l’agression militaire en cours comme une simple opération de dénazification, voire de libération. Le parallèle avec la Seconde guerre mondiale est utilisé en retour par les nationalistes ukrainiens, glorifiant tout ce qui a pu s’opposer aux ambitions soviétiques dans leur histoire – collaborateurs des nazis compris. Et les médias occidentaux ont malheureusement tendance à adopter des positions tout aussi campistes en présentant l’Ukraine comme une nation homogène, démocratique et héroïque, jusqu’à nier le poids des oligarques ou l’activité militaire des forces néofascistes. Le violent affrontement inter-impérialiste actuel ne déroge pas à la règle : selon l’adage, la vérité est la première victime d’une guerre. »

    Notes :
    [1] Les bandéristes observent que Stepan Bandera, après avoir approuvé l’invasion allemande de l’Ukraine par anti-communisme, s’est ensuite retourné contre l’envahisseur nazi. Il n’a cependant jamais abjuré le caractère antisémite et ethniciste de son nationalisme.
    [2] Paul Moreira avait couvert pour Canal + les soulèvements de la place Maïdan, et mis en évidence l’influence du mouvement Liberté dans un documentaire intitulé Ukraine, les masques de la Révolution (mai 2014).
    [3] Dès 2014, un article publié dans le Guardian faisait état de l’influence du bataillon Azov.
    [4] On renverra à l’étude « Far-right group made its home in Ukraine’s major Western military training hub », menée dans le cadre de l’Institut pour les études européennes, russes et eurasiennes de la George Washington University (2021), sur le groupe Centurie.

    https://lvsl.fr/nationalisme-en-ukraine-mythe-et-realite/

    Photo : Membres du bataillon Azov, arborant le wolfsangel. Ce symbole, qui remonte au XVème siècle, a été abondamment brandi par les forces pro-nazies durant la Seconde guerre mondiale du fait de sa similitude avec la svastika © Milena Melnik

  • BHL EN PRISON - VITE !

    Bravo, Monsieur David !

    Vous dites vrai sur ces histoires de Z – Z – Z – etc.

    Blanc contre Blanc, Frere contre Frere. . .

    La resultat serais Le Debut de la Planet des Singes. . .(Projet ultime Maçonique et Diabolique)

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