21 avril : le saint du jour : saint Anselme

Saint Anselme

Né à Aoste, Italie, en 1033, ce saint est l’un des fondateurs de la théologie scolastique. Ce courant de pensée en fait l’un des Docteurs de l’Eglise comme l’ont été toute une série de penseurs et théologiens des premiers temps de l’église dite « primitive ». Canonisé en 1494, c’est le pape Clément XI qui en 1720 lui
décerne ce titre. Moine bénédictin de l’abbaye normande du Bec, il est connu comme Anselme de Cantorbéry où il meurt en 1109. Il enseigne en présence de théologiens renommés comme le prieur Lanfranc ou Yves de Chartre.
Il est surnommé comme étant « le Docteur magnifique ». Son apport à la pensée théologique médiévale est essentiel, étant celui qui par son analyse et ses écrits – le Monologion et le Proslogion – permet de faire la jonction entre les apports de la philosophie grecque, notamment ceux d’Aristote et la pensée théologique de l’époque. Dans son premier ouvrage, il rédige en 1076 un traité de dialectique appliqué à la théologie s’appuyant sur l’exégèse (autorité des textes et de la Révélation) qu’il complète en 1077 par son deuxième écrit où il utilise les arguments de la logique pour traiter l’existence de Dieu. Pour lui, la foi fonde la raison.
Devenant abbé de l’abbaye du Bec en 1078, il fonde le prieuré de Conflans-Saint-Honorine, confirme la fondation de l’abbaye de Troarn voulue par Guillaume le Conquérant qui lui avait remis sa crosse d’abbé.
Appelé par Hugues le Loup, vicomte d’Avranches, en Grande Bretagne, il réorganise l’église du Pays-de Galle selon les préceptes de la réforme grégorienne qui visent à faire du curé la pièce maîtresse des paroisses et à permettre à l’évêque diocésain de pouvoir exercer une autorité religieuse sur ce dernier, mettant fin à aux abbés itinérants de l’Eglise celtique.
Appelé par le roi d’Angleterre Guillaume II le Roux qui succède à son père, Guillaume le Conquérant, Anselme devient archevêque de Cantorbéry en 1093 tout en refusant d’être nommé par le roi, n’acceptant que la nomination par le Pape. En cela, il met en pratique un point central de la réforme grégorienne qui vise à libérer l’Eglise de l’emprise du pouvoir temporel représenté par les rois, les princes qui veulent avoir des prélats « à leurs mains ».
S’ensuit toute une série de négociations dans le cadre du concile de 1095 à Rockingham, permettant de trouver une voie médiane : le pape nomme et le roi valide les investitures, avec la possibilité de mettre son véto. Cet arrangement n’a pas tenu et provoque l’exil d’Anselme. Il revient avec le nouveau roi Henri I° en 1 100 qui signe la charte des libertés allant dans le sens
souhaité par Anselme. En 1102, par le concile de Westminster, il fait adopter la réforme grégorienne par l’Eglise anglaise, assoit l’autorité de celle-ci sur le Pays-de-Galle et l’Irlande. Après de nouveaux rebondissements entre Anselme et le roi Henri qui conteste l’arrangement trouvé, il faut attendre la signature du concordat de Laigle en 1106 pour qu’un compromis soit définitivement adopté. Ces querelles sur les investitures des hommes d’église s’expliquent par les conflits sur ce sujet entre les papes, les empereurs du Saint Empire germanique et des antipapes ; présence de ces derniers qui ne fait que rendre plus compliquée la situation.
Il fait de la cathédrale de Cantorbéry la plus grande du royaume en faisant entreprendre des travaux sur une durée de 10 ans.
Il ressort qu’Anselme est à la fois un théologien de renom, un organisateur persévérant, un défenseur convaincu des réformes comme celle mis en avant par le pape Grégoire VII et un politique en mesure de tenir tête aux rois, à certains ecclésiastiques.

Prière de Saint Anselme

Notre Père qui es Amour,
nous Te remercions de nous vouloir à Ton Image
et de nous avoir donné les moyens pour y parvenir
en nous responsabilisant toujours davantage.

Nous Te demandons de nous donner
toujours plus de forces pour ne pas stagner
et pour nous rapprocher de Ta Substance Infinie.

Daigne demander pour nous à la Très Sainte Vierge Marie
l’aide totale de Son Infinie Confiance
pour nous conduire jusqu’à TOI.

“Car encore que satan pousse, il ne renverse néanmoins que ceux qui ne lui résistent pas, et qui consentent à ses efforts.”

Jean Bona (1609-1674)

Prière de l’Abbé Charles Dufriche-Desgenettes à la Sainte Vierge

Voici une Prière à faire tous les jours à la Sainte Vierge « Vierge Sainte, souffrez que je me mette aujourd’hui sous votre Protection spéciale » de Monsieur l’Abbé Charles-Éléonore Dufriche-Desgenettes (1778-1860), Curé de Notre-Dame des Victoires, Fondateur de l’Archiconfrérie du Très-Saint et Immaculé Cœur de Marie qui va transformer en 1836 la plus mauvaise paroisse de Paris des « Petits-Pères » de Saint Augustin en la très réputée Notre-Dame des Victoires où les conversions vont se multiplier pendant 23 ans. Les 37 000 ex-voto en témoignent, attestant combien l’Intercession de Marie est un Secours puissant pour mener le combat spirituel.

« Vierge Sainte, divine Marie, ma Souveraine et mon Asile unique, souffrez que je me mette aujourd’hui sous votre Protection spéciale, que je me jette dans Votre sein avec une confiance aveugle, mais infiniment légitime ; souffrez encore une fois que je Vous prie très instamment d’être mon espérance dans mes travaux, ma consolation dans mes ennuis, ma force dans mes tribulations. Combattez avec moi dans cette carrière pénible, couronnez-en le terme, et, dans l’instant de mon passage à l’éternité, servez-moi de Guide vers le Trône éternel, et soyez plus que jamais dans ce redoutable instant, ma Mère, mon Avocate et ma Protectrice ».

Ainsi soit-il.

Prière de l’Abbé André-Jean-Marie Hamon au Saint-Esprit

Voici la Prière « Ô Esprit divin, je viens Vous demander, l’aumône de votre Grâce » de Monsieur l’Abbé André-Jean-Marie Hamon (1795-1874), Curé de Saint-Sulpice qui refusa par 3 fois d’être l’Évêque du Mans : « J’aurais compromis mon salut, je me serais créé des remords pour toute la vie, et je ne puis en vérité que bénir le bon Dieu qui m’a fait grâce de n’avoir pas même la tentation de céder à des vues ambitieuses ».

« Que de reproches n’ai-je pas ici à me faire, et à combien de réparations ne suis-je pas tenu envers l’Esprit-Saint ! Tant de fois je n’ai tenu aucun compte de ses Grâces ! Il m’a inspiré de faire le bien, et j’ai fermé l’oreille à sa Voix ; Il a insisté, et j’ai encore fait résistance. Ô insolence ! Ô lâcheté ! Je ne voudrais pas tourner le dos à un homme vénérable qui me parlerait, et lui manquer jusqu’à ne tenir aucun compte de ses pressantes recommandations. Il n’y a qu’envers Vous, ô Esprit adorable ! Ô troisième personne de la sainte Trinité, que j’ose me permettre une telle incivilité : je désobéis à vos Inspirations, je ne me rends point à vos Conseils. Ah ! Je sens aujourd’hui ma faute ; je Vous en demande pardon avec un esprit humilié et un cœur contrit. Je Vous en offre réparation et amende honorable. Pardon, mon Dieu ! Mille fois pardon ! Oubliez le passé et laissez-moi Vous demander pour l’avenir de nouvelles Grâces, dont je veux mieux profiter. Je suis un pauvre qui n’ai rien ; et, pressé par le sentiment de ma misère et celui de vos Miséricordes, je viens Vous demander, ô Esprit divin ! L’aumône de votre Grâce, sans Laquelle je ne peux rien, l’aumône des bonnes Pensées, des bons Désirs, des pieux Mouvements, des fortes Résolutions qui font les Saints. Je Vous ouvre la bouche de mon cœur par l’ardeur de mes prières. Venez, Père des pauvres, Lumière des cœurs ; ô bienheureuse Lumière ! Venez en moi. Que la Lumière de votre Grâce éclaire mon intelligence ; que le Feu de votre Amour embrase mon cœur. Pour me sauver, je compte non point sur moi, mais sur Vous, qui Vous communique à ceux qui Vous implorent Ainsi soit-il. »

Nous avons recours à votre protection, sainte Mère de Dieu : ne méprisez pas nos prières dans nos besoins ; mais délivrez-nous en tout temps de tous les dangers, ô Vierge glorieuse et bénie.

Sub tuum præsidium confugimus, sancta Dei Genetrix ; nostras deprecationes ne despicias in necessitatibus ; sed a periculis cunctis libera nos semper, Virgo gloriosa et benedicta.

Amen.

Nous devons veiller à ne commettre aucune faute, ni petite ni grande, parce que tout est grave pour le Cœur Divin qui nous aime infiniment. Souvenons-nous en à chaque instant et n’essayons pas de placer nos fautes sur la balance du pharmacien.

SAINT PADRE PIO

Réflexion Morale : Rien ne remplace une mère chrétienne. Heureuses les familles qui possèdent un tel trésor ! Les principes distillés des lèvres d’une mère pieuse dans le cœur de ses enfants ne s’effacent pas. La vie mondaine les voilera peut-être, mais tôt ou tard le voile se déchire, et grâce à l’éducation maternelle, l’homme se retrouve chrétien.

Tombe de Saint Anselm, cathédrale de Canterbury (Angleterre)

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