Plus de 135 000 enfants britanniques dormiront dans la rue à Noël.

Qu’il s’agisse du 24 décembre au soir ou du 25 décembre à midi, l’esprit de Noël unira les familles britanniques pour les fêtes de fin d’année. Au pied du sapin, des cadeaux auront été déposés pour les enfants sages, qui profiteront de la chaleur d’un foyer aimant ainsi que d’un repas copieux. Malheureusement, face à la magie de Noël, tous les enfants ne sont pas égaux, rappelle l’association Shelter : en cette fin d’année, ils devraient être plus de 135 000 à passer le réveillon dans la rue. Un chiffre non exhaustif, qui enfle malheureusement de jour en jour, confrontant les plus petits à une perte d’innocence bien plus rapide que prévu…

UN CHIFFRE ALARMANT EN CONSTANTE AUGMENTATION

En Grande-Bretagne, environ 135 000 enfants seront à la rue, ou contraints de loger dans des logements temporaires le soir de Noël, a averti début décembre le rapport de l’association caritative Shelter, qui lutte contre le mal-logement en Angleterre. Un constat particulièrement inquiétant à la veille du Brexit, car ce chiffre est le plus élevé recensé depuis 12 ans, et risque malheureusement de ne pas s’amoindrir dans les années à venir.

En effet, selon l’association, un jeune Britannique se retrouve sans foyer toutes les huit minutes, soit environ 183 enfants par jour. Des données peu rassurantes à l’approche des élections du 12 décembre, qui seront très probablement décisives pour l’avenir du pays.

C’est à Londres que l’on retrouve la plus grande concentration de jeunes sans-abri. En hausse de 33 % depuis 2014, le nombre d’enfants sans logement provisoirement hébergés dans la capitale s’élevait à 88 000, soit l’équivalent d’un enfant sur 24. Quatre circonscriptions londoniennes affichaient même le taux record d’un enfant sur 12 en manque de logement, un chiffre qui devrait considérablement s’accroître à l’approche des fêtes, déplore l’association.

Au cours des cinq dernières années, le nombre d’enfants sans-abri vivant dans des logements temporaires en Grande-Bretagne a augmenté de 51 %.

DES CONSÉQUENCES SOCIALES CONCRÈTES

« Le fait que 183 enfants deviennent sans-abri chaque jour est un chiffre scandaleux, et un rappel brutal que les promesses du gouvernement concernant les politiques de lutte contre le mal-logement doivent se traduire en actions concrètes », souligne Polly Neate, la directrice générale de l’association Shelter. « Jour après jour, nous constatons l’impact dévastateur de l’urgence en matière de logement sur les enfants partout dans le pays. »

Comme le souligne le rapport, le mal-logement des jeunes enfants déteint considérablement sur leur construction, laissant des marques souvent indélébiles sur leur développement en tant que jeunes adultes.

Vivre dans la rue entraîne effectivement chez les enfants en bas âge une grande instabilité, causée entre autres par le manque d’intimité et d’espace dont ils disposent, l’impact négatif du mal-logement au sein de leur vie sociale et familiale, la difficulté de se nourrir sainement et de manger en famille, le poids des responsabilités les obligeant à grandir plus vite que les enfants de leur âge, la difficulté à bénéficier d’une nuit de sommeil suffisante, mais également les obstacles qu’ils peuvent rencontrer pour se rendre ou revenir de l’école.

La situation a cependant alarmé les autorités locales, qui ont d’ores et déjà dépensé près d’un milliard de livres en Angleterre pour offrir aux mal-logés des logements de secours sur l’année 2018-2019, soit 71 % de plus que les 584 millions octroyés en faveur du mal-logement pour l’année 2012-2013.

Des efforts qui devraient se poursuivre dans les années à venir, selon un porte-parole du département du Logement, des Communautés et du Gouvernement local, qui a récemment déclaré que « chaque enfant devrait avoir un endroit sûr où vivre, et les autorités ont le devoir de fournir un logement temporaire à ceux qui en ont le plus besoin, notamment les familles avec enfants ». L’objectif dans les années à venir ? Transformer les logements temporaires en logements durables. Un projet largement soutenu par le gouvernement, qui a déclaré vouloir réduire le nombre de logements temporaires en octroyant un budget de 1,2 milliard de livres pour lutter contre l’exclusion sociale induite au mal-logement.

SourceThe Guardian 

 

Londres, comme Paris, loge et entretien la population d’immigration en mettant ses autochtones à la rue.

Un Londonien mis à la rue, c’est une famille étrangère qui est logée bien au chaud.

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