La juge Communiste Rouge Sang Ruth Bader Ginsburg est décédée.

 

RUTH, ICÔNE DES ANTI-TRUMP

Ruth Bader Ginsburg était en Amérique la Simone Veil de chez nous !


Ruth Bader Ginsburg, doyenne de la Cour Suprême américaine, est morte

Ruth Bader Ginsburg, icône des anti-Trump, avait été hospitalisée à plusieurs reprises pour des cancers du pancréas et du colon.

ÉTATS-UNIS – La doyenne de la Cour suprême américaine, Ruth Bader Ginsburg, est morte vendredi à l’âge de 87 ans, a annoncé la haute cour, un coup dur pour les progressistes susceptible de bouleverser durablement l’équilibre de l’institution au profit des conservateurs.

“La juge Ruth Bader Ginsburg est décédée cet après-midi à son domicile, entourée de sa famille, des complications d’un cancer métastasé du pancréas”, a indiqué la cour. La question du remplacement de “RBG”, ainsi qu’est surnommée la magistrate, va peser de façon brûlante sur la fin de la campagne présidentielle.

Juge la plus connue du quatuor progressiste de la Cour suprême, Ruth Bader Ginsburg avait été nommée en 1993 à la haute cour par le président Bill Clinton. Pionnière de la lutte pour l’émancipation des femmes, dans les années 1970, elle a ensuite épousé d’autres évolutions de la société américaine, se rapprochant des plus jeunes sur des questions comme l’avortement ou le mariage homosexuel, défendant également les causes environnementales et migratoires. 

Elle jouissait d’une popularité étonnante au regard de l’austérité traditionnellement associée aux neuf juges de la Cour suprême. La magistrate avait même gagné le surnom de “notorious RBG”, en référence à un rappeur assassiné en 1997, “Notorious BIG”.

Au style casquette/baskets, cette petite femme (1,54 mètre) préférait pourtant les colliers de perles, chignon bas et gants en dentelles. À la Cour suprême, elle était la seule à arborer un jabot sur sa robe noire. Loin de creuser l’écart avec ses fans, ce style désuet la rendait reconnaissable entre mille et a permis de développer moult produits dérivés à son image, y compris des costumes pour Halloween.

Jusqu’au bout, elle était restée en phase avec son époque. “Il était temps”, commentait l’octogénaire en 2018 interrogée sur le mouvement #MeToo. “Les femmes sont restées silencieuses trop longtemps, parce qu’elles pensaient qu’elles ne pouvaient rien faire.” 

RBG, un exemple pour des générations de femmes

Née dans une famille juive à Brooklyn le 15 mars 1933, Ruth Bader est encouragée à poursuivre des études par sa mère. Elle “m’a dit de devenir une ‘lady’, et pour elle, ça voulait dire être soi-même et indépendante.”

À l’université de Cornell, elle épouse un camarade de classe, Martin Ginsburg, avec qui elle aura deux enfants. En 1956, elle entre à la prestigieuse université de Harvard, où elle n’est que l’une des neuf femmes sur quelque 500 étudiants en droit. Elle finira son cursus à Columbia, major ex aequo de sa promo.

À sa sortie, les cabinets d’avocats de New York refusent pourtant de l’embaucher. “J’avais trois choses contre moi. Un, j’étais juive. Deux, j’étais une femme. Mais, le plus grave, c’était que j’étais la mère d’un enfant de quatre ans.” Elle devient alors une militante acharnée des droits des femmes. Entre 1972 et 1978, elle plaide dans six affaires de discrimination basée sur le sexe devant la Cour suprême, et en remporte cinq.

Quinze ans plus tard, elle y revient, en tant que juge cette fois. Nommée par le président démocrate Bill Clinton, confirmée par le Sénat à une majorité écrasante, elle devient la deuxième femme à siéger à la haute cour avec Sandra Day O’Connor.

Au cours des années suivantes, elle surmonte quatre cancers et enterre en 2010 son mari. Le lendemain des funérailles, elle est de retour sur la colline du Capitole, où siège l’institution. En 2019, pour la première fois en un quart de siècle, elle manque des séances de la Cour suprême, après s’être fait retirer des nodules cancéreux, puis à cause d’un problème gastrique. Fin juillet, Ruth Bader Ginsburg avait annoncé une rechute d’un cancer du foie, tout en assurant qu’elle ne comptait pas quitter ses fonctions. 

Plusieurs personnalités politiques, démocrates comme républicaines, lui ont rendu hommage. “Justice Ginsburg a ouvert la voie pour tant de femmes, moi y compris”, a salué Hillary Clinton. “Il n’y aura jamais personne comme elle. Merci RGB”, a écrit l’ancienne candidate démocrate à la présidentielle. “Elle a consacré la plupart de ses 87 remarquables années de vie à la recherche de la justice et de l’égalité, et a inspiré plus d’une génération de femmes et de filles”, a pour sa part écrit l’ancien président George W. Bush. 

Mais preuve que son engagement avait dépassé les frontières politiques, le décès de “RGB” a également été accueilli avec tristesse par une grande partie des Américains. “La mort de l’incroyable juge Ruth Bader Ginsburg est une grande perte pour notre pays. C’est une perte immense pour les droits civiques de tous les Américains”, a écrit le révérend Al Sharpton.

Les drapeaux du Congrès et de la Maison Blanche ont été mis en berne en son honneur.

Un juge conservateur pour prendre sa place ?

Donald Trump a qualifié la juge de “colosse du Droit” et a salué dans un communiqué un “esprit brillant” dont les décisions, notamment sur les droits des femmes, “ont enthousiasmé tous les Américains”. “Combattante jusqu’au bout”, cette magistrate progressiste “a prouvé qu’on peut être en désaccord sans être désagréable”, a-t-il ajouté.

Il n’a cependant pas évoqué son remplacement, qui fera forcément l’objet d’une bataille politique entre républicains et démocrates. Le sénateur Mitch McConnell, chef républicain du Sénat, s’est déjà dit prêt à auditionner rapidement tout candidat proposé par l’actuel président.

De même, le sénateur Ted Cruz, qui figure sur la liste des potentiels candidats à la Cour suprême du président Trump, n’a pas attendu pour demander qu’elle soit remplacée. Il a réclamé sur Twitter que le président annonce son successeur dès la semaine prochaine et que le Sénat le confirme avant l’élection. “Cette nomination, c’est pour ça que Donald Trump a été élu”, a-t-il jugé.

Les démocrates américains redoutaient plus que tout une défaillance de Ruth Bader Ginsburg car le président Donald Trump va assurément tenter de la remplacer par un juge conservateur, dès que le moment de deuil sera passé.

Le président républicain Donald Trump – que RBG avait qualifié d’“imposteur” pendant la campagne pour l’élection présidentielle de 2016 avant de regretter ses propos – a promis de ne nommer que des juges favorables au port d’arme et opposés à l’avortement. Pas vraiment le profil Ruth Bader Ginsburg.

Ce nouvel arrivant serait à coup sûr confirmé par un vote du Sénat, où les républicains ont conservé leur majorité aux élections législatives de 2018. La Cour suprême a déjà une majorité de cinq juges conservateurs. 

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Ruth Bader Ginsburg a dicté son voeu de décès à sa petite-fille, Clara Spera.

“Je dois d’une manière ou d’une autre surmonter tout ce qui se passe dans mon corps et me concentrer sur le travail du tribunal.” C’était Ruth Bader Ginsburg en 2019, parlant de son traitement contre le cancer du pancréas. Et même sur son lit de mort, Ginsburg était concentrée sur le travail du tribunal : Elle a dicté un message à sa petite-fille, Clara Spera, dans les jours précédant sa mort :

“Mon vœu le plus cher est de ne pas être remplacée avant l’installation d’un nouveau président.”

Ginsburg connaissait les conséquences de sa mort. En effet, elle a plaisanté sur cette spéculation, en disant en 2019 : “Il y avait un sénateur – je pense que c’était après le cancer du pancréas – qui a annoncé avec beaucoup de joie que j’allais mourir dans les six mois. Ce sénateur – dont j’ai oublié le nom – est maintenant lui-même mort. Et je suis bien vivante”.

Ce n’est un secret pour personne que Ginsburg a fait de son mieux pour s’assurer que le président Trump ne pourrait pas la remplacer à la Cour suprême. Diligente sur sa santé, Ginsburg avait décrit son entraîneur personnel comme la personne la plus importante de sa vie (elle a perdu son mari en 2010). En effet, cet entraîneur personnel, Bryant Johnson, a publié un livre sur l’entraînement d’une heure qu’ils faisaient tous les deux depuis près de deux décennies, intitulé The RBG Workout : How She Stays Strong and You Can Too. (C’est un entraînement assez intense ; deux jeunes reporters différents, qui se décrivent eux-mêmes comme étant en forme et qui l’ont essayé, ont noté que c’était un défi).

Ginsburg savait que si Trump était capable de la remplacer à la Cour suprême par un juge de tendance conservatrice – le troisième juge de la Cour suprême qu’il nommerait – la Cour serait plus conservatrice que jamais, six des juges étant généralement de tendance conservatrice, trois de tendance libérale. Parce que les juges de la Cour suprême restent souvent sur le banc pendant des décennies (Ginsburg elle-même y a passé 27 ans), y restant jusqu’à leur mort ou, plus rarement, jusqu’à leur retraite, la nomination d’un juge de la Cour suprême peut à bien des égards avoir plus d’impact qu’une seule présidence.

La semaine dernière, M. Trump a publié une liste actualisée des juges de la Cour suprême. La question se pose maintenant : Le président tentera-t-il de faire passer un candidat conservateur avant l’élection – et, s’il perd l’élection face à Joe Biden, avant qu’il ne quitte son poste en janvier ? Et si oui, quel genre d’épreuve de force politique pourrait s’en suivre ?

https://www.msn.com/en-us/lifestyle/lifestyle-buzz/ruth-bader-ginsburg-dictated-her-deathbed-wish-to-her-granddaughter/ar-BB19caUb


Les internautes Français s’expriment

 

Nos Amis Américains, Pro Trump, ne manquent pas, eux non plus, d’Humour !

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