Obama a mis en place les laboratoires biologiques en Ukraine

Publié le 10 mars 2022 par laurentcatho Un commentaire

Le ministère russe de la Défense a récemment publié des documents sur des laboratoires biologiques financés par les États-Unis en Ukraine, dans lesquels on manipulait des agents pathogènes tels que la peste, l’anthrax, la tularémie (zoonose rare), le choléra, etc. C’est d’ailleurs l’ancien président américain Barack Obama, alors sénateur de l’Illinois, qui a pris l’initiative de créer de tels laboratoires en Ukraine, dans lesquels des « agents pathogènes particulièrement dangereux » devaient être traités. L’existence de ces laboratoires a également été confirmée par Victoria Nuland, secrétaire d’Etat aux affaires politiques dans le gouvernement Biden.

Sur le site web, supprimé entre-temps mais archivé, il est fait état de l’ouverture en 2010 du « laboratoire central de référence intérimaire d’Odessa » en Ukraine. Les plans de ce projet auraient vu le jour en 2005, lorsque le sénateur Dick Lugar et le sénateur Barack Obama de l’époque ont conclu un partenariat avec des fonctionnaires ukrainiens. Cette année-là, Lugar et Obama ont également aidé à coordonner les efforts entre les chercheurs américains et ukrainiens pour étudier et soi-disant prévenir la grippe aviaire.

Ledit laboratoire de niveau de protection 3 devait se concentrer sur la recherche d’agents pathogènes dangereux utilisés par les bioterroristes. Par exemple l’anthrax, la tularémie (zoonose rare), la fièvre Q (infection bactérienne provoquant une zoonose) et d’autres agents pathogènes dangereux. Située au bord de la mer Noire, Odessa est considérée comme un objectif stratégique important dans la guerre actuelle entre l’Ukraine et la Russie. La ville pourrait bientôt faire l’objet de violents combats.

Selon un rapport, l’établissement fait partie du « Nunn-Lugar Cooperative Threat Reduction Program » (CTR – programme de réduction de la menace), qui a vu le jour en 1991 suite à l’effondrement de l’Union soviétique. Un rapport de l’Académie des sciences américaine fait également référence à ce laboratoire. Il y est question d’une collaboration entre le ministère américain de la Défense et le ministère ukrainien de la Santé, qui a débuté par un accord en 2005. Le rapport complémentaire du « BioWeapons Prevention Project », qui documente le réseau de laboratoires biologiques de l’Ukraine, aborde également de manière très détaillée les agents pathogènes sur lesquels des recherches y ont été menées.

Ebola et « les virus du groupe de pathogénicité II par des méthodes virologiques, moléculaires, sérologiques et express » faisaient partie des agents pathogènes étudiés par le laboratoire. (p. 232 du rapport de 2014) Dans l’aperçu, on trouve une autre liste de laboratoires biologiques à Kiev, Lviv, Kharkov, Sumy, Kherson, Dnepropetrovsk et Simferopol en Crimée, qui a entre-temps été annexée par la Russie. Certaines de ces villes sont actuellement au cœur des attaques russes.

Peu après l’apparition des premiers rapports sur les laboratoires biologiques financés par les États-Unis en Ukraine, notamment de la part de l’agence de presse « RIA-Nowosti », l’ambassade américaine à Kiev a supprimé du jour au lendemain les informations correspondantes sur son site web. Ainsi, la liste des documents PDF dans lesquels les laboratoires financés par les États-Unis étaient répertoriés avec de nombreux détails, y compris les montants des subventions. Ces documents ont été archivés par différents médias.

L’existence de tels laboratoires biologiques en Ukraine vient d’être confirmée par Victoria Nuland, secrétaire d’Etat aux affaires politiques dans le gouvernement Biden, visiblement agacée. En réponse à la question du sénateur républicain Marco Rubio (Floride) sur la présence d’armes biologiques ou chimiques en Ukraine, elle a déclaré : L’Ukraine a des centres de recherche biologique et on est très inquiet que les troupes russes puissent s’en emparer. Nous travaillons avec les autorités ukrainiennes pour éviter qu’elles ne tombent entre les mains des Russes.

Nuland est une experte reconnue de la Russie et de l’Ukraine. En 2014, elle était la principale représentante américaine lors de la révolution du Maïdan en Ukraine, responsable de l’octroi de garanties de crédit américains d’un montant d’un milliard de dollars et de la fourniture d’un « soutien non létal » à l’armée ukrainienne et aux gardes-frontières. Elle a également exercé son influence sur la formation ultérieure du gouvernement, ce qui a été révélé par une conversation téléphonique divulguée avec l’ambassadeur américain de l’époque, Geoffrey Pyatt, et a provoqué un scandale.

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