LA REPUBLIQUE : MENSONGE SATANISTE Par Laurent Glauzy

En 1797, la république est à nouveau en danger. Après la chute de Robespierre, on procède enfin à des élections véritablement libres. Résultat : le peuple vote en grande majorité pour les députés royalistes. Mais la république est néanmoins maintenue, grâce à un tour de passe-passe fort habile. Les « représentants du peuple » ont en effet voté auparavant une loi, stipulant qu’un tiers seulement des députés vont être remplacés, les autres restant en poste. De cette manière, les anciens députés républicains restés en place forment une majorité de deux tiers au Parlement et neutralisent ainsi les nouveaux élus. En conséquence, le peuple a beau exprimer sa volonté générale fort monarchiste, les nouveaux députés ont beau être en majorité royalistes : l’Assemblée « Nationale », elle, est toujours et encore tenue par les « républicains » !

Mais obliger ces « démocrates » à tolérer des collègues royalistes, fussent-ils en minorité, c’est trop leur demander. Sous prétexte qu’il se trame un « complot » contre-révolutionnaire (imaginaire), les républicains font arrêter les députés royalistes, détruire la presse d’opposition et déporter en Cayenne tous les empêcheurs de tourner en rond. Ouf ! La démocratie est sauvée ! Et les publicistes de l’époque de noter avec satisfaction : « Nous n’avons peut-être pas la majorité numérique, mais nous détenons la majorité de la force ». Argument sans réplique, en effet.

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