D’AUTUMN A SAINT JEAN DE BRITO : QUAND LES ANGES INSPIRENT LES MARTYRS. PAR LAURENT GLAUZY.

 

Atteinte d’un cancer, quand le père d’Autumn annonce que l’opération nécessite la section de ses nerfs optiques, sa fillette de quatre ans répond que « Dieu verra à sa place ».
Cette réponse doit nous interpeller sur différent aspects. La spontanéité de cet enfant qui ne peut pas s’attendre à pareille annonce, nous rappelle la joie des saints, demandant à être martyr du Christ. Que se passe-t-il ? Dieu envoie des anges qui remplissent le cœur des martyrs. C’est le cas de Jean de Brito exécuté en Inde en 1693 et dont le sable où tomba sa tête est d’une couleur plus foncée encore trois siècles après. Le saint qui n’était pas n’importe qui, car il était le précepteur des enfants du roi du Portugal, demanda à Dieu qu’il ne resta aucune relique de son corps. Son vœu fut exaucé. Il ne resta que la Croix qu’il portait.
Le maharadja, arrivant à dos d’éléphant, voulait faire de l’exécution de Jean de Brito un spectacle pour le peuple, fut fort surpris. Le saint railla l’attitude du prince : « je vois que vous annoncez mon arrivée triomphante au ciel ! » Et Jean de Brito courut le cœur joyeux sur son lieu d’exécution. Tant la réponse d’Autumn que celle de de Brito trouve son explication dans un surnaturel que plus personne ne comprend. Pourquoi ? Parce que l’homme moderne, à l’intelligence réduite, ne comprend seulement que ce qui est à la portée de ses sens (peu fiables). Pourquoi peu fiables ? Parce que l’homme contemporain ne comprend pas que le monde de l’invisible est bien plus riche que celui du visible. Il ne comprend pas non plus que la nature a été faite pour émerveiller la Créature de la toute puissance de Dieu. Regarder une rivière couler conduit de ce fait à la toute puissance de Dieu et permet de se détacher du péché, du moins des plus mortel. Car l’homme qui ne voit pas la splendeur de la nature tombe sensément dans le péché : l’absence de la compréhension de la Création conduit systématiquement dans le camp adverse des passions secrètes et de l’enfer.
Remplissons donc nos âmes des splendeurs de la divine Création et méditons le message d’Autumn. Il ne fait aucun doute que cet enfant est une martyr et que son âme ira tout droit au ciel, car sa réponse n’est pas celle d’une enfant mais d’une protégée de Dieu qui lui réservera ses plus beaux anges, ceux des neuf cœurs. Ainsi, plutôt que de la plaindre, méditons sur la quasi-totalité des âmes qui se damnent aujourd’hui pour l’éternité dans les flammes de l’enfer.

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