Nos mots et expressions viennent Tous du Moyen-Âge

L’ ouvrage de Fabienne Calvayrac et de Marion Vialade est un petit Trésor de Bienfait !
En effet ! Alors que la doxa n’a de cesse de clamer que le moyen-âge fut UN ENFER APOCALYPTIQUE, nous apprenons avec un immense plaisir que les mots et expressions que nous employons viennent du Moyen-Âge.
Belle claque à tous ceux qui croient que le Moyen-Âge est rayé de l’Histoire.
Notre langue continue A VIVRE grâce au Moyen-Âge dans lequel nos ancêtres nous ont laissé un vivier ardent de mots et d’expressions qui constituent le terreau de la langue Française.
Voici quelques mots et expressions de cet ouvrage :
Cet ouvrage de 122 pages nous fait Découvrir combien le Moyen-Âge est important pour comprendre les mots et expressions que nous employons au quotidien. Nous ne pouvons qu’apprécier l’expression : “Le présent existe et l’avenir existera car ils puiseront toujours leurs RACINES ET LEURS RICHESSES DU PASSE”.
Bien sur qu’il y avait des insultes au Moyen Âge ! Nous nous contentons malheureusement de bien tristes “connard” et autres “gros con”. Il serait de bon ton aujourd’hui de réhabiliter toutes ces belles expressions de cet Âge d’Or afin de s’insulter, certes, mais AVEC CLASSE !
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- Coquebert
À l’époque un coquebert était un nigaud, une buse, un abruti, bref une personne suffisamment simplette pour qu’on puisse le faire remarquer.
Exemple : “Je suis en train de mater les Ch’tis à Hollywood, on a affaire à une belle bande de coqueberts cette année !” - Puterelle
Basé sur la même étymologie que notre “pute” contemporain, à savoir le latin putere (“puer”), la puterelle était une jeune prostituée. Une petite pute en somme si nous devions moderniser l’expression.
Exemple : “Il m’a planté au dernier moment, ce mec est une vraie puterelle.” - Grippeminaud
Se disait d’une personne hypocrite, ou qui bitch derrière le dos de ses petits camarades comme nous dirions aujourd’hui. Les spécialistes supposent que ça vient du doux mélange de “gripper” (voler) avec “minauder”.
Exemple : “Putain ça ne m’étonne pas de lui, c’est vraiment un grippeminaud ce type !” - Truandaille
Comme vous l’aurez sans doute deviné parce que la linguistique c’est votre dada, “truandaille” vient de “truand” et désigne donc un ensemble de voyous, soit des gens pas très sympas qui essayent de vous voler votre bourse à la sortie de l’auberge.
Exemple : “Sortir en discothèque ? Pour traîner avec la truandaille, merci bien, ça sera sans moi !” - Boursemolle
Un mot fleuri pour pointer du doigt l’impuissance de votre interlocuteur. Attendez-vous à une réaction possiblement violente.
Exemple : “Bon, hey, Gérard, t’arrêtes de faire ta boursemolle et tu me le fais ce cul sec.”
- Coquebert
- Foimenteor
Même si ça ne ressemble franchement pas au Français contemporain, quelque chose nous dit que cette expression n’a pas rien à voir avec le verbe “mentir”. En tout cas, à l’époque où la cotte de mailles était hype, c’est comme ça que l’on appelait les traîtres et autres judas.
Exemple : “Tu crois vraiment que je vais gober ton excuse bidon espèce de foimenteor ?” - Mordiable
Soit la version vintage de “merde”. On a pas tellement plus d’informations, donc nous allons passer directement à la partie mise en pratique.
Exemple : “Mordiable, qui est le fils de pute qui a oublié de ranger ses Lego ??! BORDEL.” - Ribaude
Dans la même veine que “puterelle”, le terme désignait une fille de joie comme on dit quand on veut être poli et ne pas dénigrer le statut social de ces personnes très utiles à la société.
Exemple : “Ce chat est une ribaude.” - Baronnet
C’était une insulte à l’adresse des nobles, sans doute un truc pour dire “petit baron tout pourri minable de rien du tout”, mais ça reste une supposition.
Exemple : “Comment il se la raconte trop l’autre baronnet, ça fait tiep.” - Chiabrena
Nous allons traduire ça au plus rapide : “chiure de merde”.
Exemple : “Hooooo chiabrena, le clignotant c’est pour les cochons ?”