Debunkage de la vidéo de M – Gigantoraptor : Théorie des équilibres ponctués par dé-darwinisez-vous

Lors de sa dernière intervention sur cette page (intervention qui n’était qu’un condensé de suffisance, de mépris, de haine envers la religion, de demi-insulte envers ma personne, de condescendance et d’erreurs scientifiques), M – Gigantoraptor nous a conseillé le visionnage de sa courte vidéo à propos des équilibres ponctués, afin de mieux comprendre la théorie synthétique de l’évolution. Evidemment, selon la « logique » scientiste, matérialiste et pseudo-rationnelle, lorsque l’on est en désaccord avec ce sacrosaint dogme de notre monde moderne nihiliste, ceci est nécessairement dû à une incompréhension ou à une méconnaissance de la théorie.

Etudions donc cette courte vidéo.

« Nous allons voir comment une théorie solide comme la théorie de l’évolution »

Premièrement, la théorie n’est pas solide, il s’agit d’une croyance, qui ne repose pas sur les faits mais qui repose sur des « a priori » d’essence religieuse qui vont orienter l’interprétation de ces faits. Les points fondamentaux de la théorie évolutionniste restent non-démontrés et ne sont rien d’autre que des croyances. Ce ne sont certainement pas des hypothèses basées sur l’observation, la science ou la raison, puisque le savoir scientifique objectif dont nous disposons aujourd’hui va contre ces idées. Ces points sont les suivants :
-les homologies sont la preuve d’une filiation ou d’une dérivation (quid des gènes orphelins ?)
-la vie peut émerger spontanément à partir de matière inerte (si on autorise une intervention divine ici, au nom de quoi la refuserait-on ailleurs ?)
-les mutations aléatoires peuvent complexifier un organisme, augmenter la quantité d’information contenue dans un génome (les expérimentations montrent que les mutations sont destructrices de complexité, jamais constructrices)
-une part importante du génome est non-fonctionnelle et constitue un réservoir de variabilité nécessaire à l’évolution (cette hypothèse sera définitivement invalidée dans les prochaines années/décennies, notamment via le projet ENCODE)
-le couple mutation/sélection possède un pouvoir créateur et peut entraîner l’apparition de nouveaux organes (idée qui n’est soutenue par aucune expérimentation, elles pointent vers la direction opposée)
-les milliards d’intermédiaires dont on ne retrouve aucune trace fossile ont existé (croyance non réfutable)
-l’apparition de tous les systèmes biologiques à complexité non simplifiable peut s’expliquer de façon gradualiste, étape par étape. (les scientifiques ne sont absolument pas en mesure d’expliquer précisément et scientifiquement l’apparition de ces systèmes qui se comptent par centaines)
etc.

La vidéo présente ensuite brièvement la théorie des équilibres ponctués qui mettrait fin à la notion de gradualisme dans l’évolution.

« Conception erronée de la théorie de l’évolution selon laquelle les espèces évoluent de façon graduelle et soutenue, que la spéciation a lieu par de petits changements graduels »
« Bref, que l’évolution a lieu a la même vitesse pour tous les êtres vivants »

Les deux points présentés n’ont aucun rapport l’un avec l’autre. Le premier point ne concerne pas la théorie des équilibres ponctués et est faux.
Le second point concerne bien la théorie des équilibres ponctués, nous y reviendrons.

L’évolutionnisme postule bel et bien que l’évolution et que la spéciation ont lieu par de petits changements graduels, cette conception n’est pas erronée. La théorie des équilibres ponctués émet l’hypothèse que la vitesse de l’évolution varie, en fonction des aléas du milieu, de la pression de sélection, mais qu’elle soit rapide ou lente, elle se fait toujours de façon graduelle, par de petits changements successifs qui apparaissent à une vitesse constante mais dont la sélection et la fixation seront plus ou moins rapides. Certains scientifiques émettent l’hypothèse que les taux de mutation pourraient varier en fonction du stress environnemental, ce qui entraînerait une variation dans la vitesse d’apparition des petits changements, mais ils apparaissent néanmoins de façon graduelle.

Si on affirme que l’évolution n’est pas gradualiste, il faut admettre l’existence de sauts évolutifs brutaux, admettre l’apparition de centaines/milliers de mutations en une génération, admettre qu’on organe apparaîtrait spontanément, qu’une voie de signalisation ou qu’une voie métabolique apparaîtrait instantanément, en une seule génération.
Le problème du gradualisme et des systèmes à complexité non simplifiable ou irréductiblement complexes reste donc entier, malgré la théorie de Gould.
Comment expliquer l’apparition du système respiratoire, du système nerveux, du système immunitaire, de la voie intrinsèque de l’apoptose, des mitochondries, du réticulum endoplasmique ou de la mitose de façon graduelle, c’est à dire étape par étape, mutation par mutation ? Il faut que chaque étape présente un avantage sélectif, pour être sélectionnée (même si le dilemme de Haldane rester une énorme problématique) ou qu’elle soit neutre pour ne pas être éliminée (et elle a alors peu de chance de se répandre dans la
population).

Cette problématique était abordée dans la première réponse à M – Gigantoraptor mais ce dernier s’est contenté de la balayer d’un revers de mains en affirmant l’énorme absurdité suivante : l’évolution n’est plus considérée comme étant graduelle depuis Gould.

Analysons maintenant la théorie des équilibres ponctués plus en détail. D’après le grand paléontologue Stephen Jay Gould, l’étude objective des archives fossiles montre ceci :
« L’extrême rareté des formes de transition est le secret de fabrique de la paléontologie… L’historique de la plupart des espèces fossiles comprend deux caractéristiques allant à l’encontre du gradualisme :
1. La fixité. La plupart des espèces ne démontrent aucun changement de direction tout au long de leur durée sur terre. Dans le registre fossile, leur apparence est à peu près la même à leur disparition; les changements morphologiques sont habituellement limités et sans direction.
2. L’apparition soudaine. Peu importe la zone locale, les espèces n’apparaissent pas graduellement, à la suite de la transformation constante de leurs ancêtres; elles apparaissent plutôt tout d’un coup et « complètement formées »

Face à ce constat, deux hypothèses sont envisageables :
-les espèces évoluent très rapidement entre deux phases de stase, et n’ont pas le temps de laisser de traces fossiles de cette évolution rapide
-la théorie de l’évolution est fausse, il faut chercher à expliquer l’apparition des espèces autrement.

La science « officielle » a choisi la première option. La grande force de la dialectique évolutionniste est de toujours réussir à faire passer les failles de la théorie, et son inadéquation avec le réel pour des forces. L’évolution se ferait donc par phases rapides, entre deux périodes de stase évolutive. Sur quoi cette croyance repose-t-elle ? La réponse est simple : sur RIEN. Cette hypothèse ne repose que sur une idéologie, sur la volonté d’expliquer l’apparition de la vie et des espèces sans avoir recours à un Créateur ou à un événement d’ordre surnaturel.

Que ce soit lentement ou rapidement, aucune expérimentation n’est jamais venue valider l’idée selon laquelle les mutations aléatoires et la sélection du plus apte pourraient entraîner la transformation radicale d’un caractère (patte en aile, nageoire en patte, écaille en plume etc.) ou l’apparition de nouveaux caractères (nouveaux organes, nouveaux systèmes biochimiques, nouveaux gènes etc.). Que l’évolution soit lente ou rapide, les scientifiques n’arrivent toujours pas à donner des explications précises à l’apparition ou à la transformations des systèmes biologiques complexes.

Par ailleurs, cette théorie des équilibres ponctués ne répond pas à la problématique des fossiles vivants. Est-il raisonnable de postuler qu’aucun événement majeur ne serait venu perturber certaines espèces en 200 millions d’années pour les « forcer » à évoluer alors que, pendant le même laps de temps, toutes les espèces terrestres auraient eu le temps d’apparaître et pour certaines d’entre elles, de retourner vivre en milieu marin ?

La théorie des équilibres ponctués est une croyance qui tente d’apporter un semblant de cohérence à une autre croyance. Chacun croit à ce qu’il veut, il n’y a aucun problème à cela, mais il est nécessaire et urgent de cesser cette diabolisation des personnes n’adhérant pas à la superstition transformiste et de cesser de présenter une vision caricaturale et fausse de leurs théories et de leurs motivations. De nombreux scientifiques ayant fait de brillantes études et une longue carrière prennent leur distance avec l’évolutionnisme car ils se rendent compte que cette théorie ne permet pas de répondre de façon rationnelle, cohérente et crédible aux questions au sujet desquelles elle prétend le faire.
Ils explorent ainsi d’autres pistes, notamment la piste présentée par la bible qui comprend la séquence suivante : création, déluge, repeuplement.
Cette hypothèse est parfaitement rationnelle, cohérente et, contrairement à la superstition transformiste, elle est en adéquation absolue avec les connaissances scientifiques objectives dont l’humanité dispose aujourd’hui. Elle est également en adéquation avec les documents, mythes et traditions dont l’humanité dispose à propos de ses origines.

La science se doit avant tout chercher à se rapprocher de la Vérité et les croyances des uns et des autres ne doivent pas intervenir dans cette noble tâche.

Nous remercions M – Gigantoraptor de nous avoir orienté vers cette vidéo mais hélas elle ne répond pas aux problématiques soulevées par la précédente question qui lui avait été adressée : la problématique d’une apparition graduelle de systèmes à complexité non simplifiable. Par ailleurs, la vidéo présente des arguments faux, qui ne sont absolument pas ceux de la communauté scientifique.

Non, la théorie de Gould ne met pas fin au gradualisme, elle l’accélère lors de certaines phases, c’est très différent.

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