Etats-Unis : le nombre d’avortements recule mais…

Selon un rapport du Center for Disease Control and Prevention (CDC), le nombre d’avortements aux Etats-Unis a atteint un niveau historiquement bas depuis la légalisation de l’interruption volontaire de grossesse à l’échelle nationale en 1973. L’étude américaine montre que les avortements ont chuté de 22% entre les années 2005-2014. En 2014, le CDC a recensé 653.639 avortements, alors que plus de 1,4 million d’avortements, chirurgicaux et chimiques, avaient eu lieu en 1990.

D’après la Catholic News Agency (CNA) le 10 décembre 2017, les facteurs qui expliquent cette baisse générale sont malheureusement souvent liés au refus de donner la vie, puisque l’utilisation accrue de contraceptifs et la diminution du taux de natalité sont toujours des éléments importants dans l’étude de la population américaine. CNA évoque également la diminution de « grossesses non désirées », passant de 51% en 2008 à 45% en 2011-2013.

Commentant ces chiffres pour CNA, Kathleen Neher, présidente de la National Catholic Social Workers Association, s’inquiète des causes sociales liées à l’avortement. On constate en effet que les difficultés économiques et l’éclatement de la famille sont des facteurs déterminants dans la décision d’avorter. Selon Kathleen Neher, la réponse à cette situation serait d’offrir aux femmes « un autre choix » : « le soutien à l’adoption, les soins prénataux, le logement et la mise à disposition des femmes de programmes qui prennent soin de la dignité de la mère et de l’enfant ».

Le nombre d’avortements pourrait potentiellement atteindre un taux encore plus bas dans les prochaines années. La pratique de l’IVG après 20 semaines (1,3% des avortements en 2014) pourrait en effet être interdite, si la loi adoptée par la Chambre des représentants est également approuvée au Sénat. Le 23 janvier 2017, trois jours après son investiture, Donald Trump avait signé un décret interdisant le financement d’ONG internationales qui soutiennent l’avortement. Le président américain n’a jamais manqué de se déclarer « pro-vie » et d’afficher publiquement son hostilité à l’IVG.

En France, chaque année, 210.000 à 220.000 interruptions volontaires de grossesse sont pratiquées pour plus de 800.000 naissances. En moyenne, une Française sur trois a recours à une IVG une fois dans sa vie. Par ailleurs, il se vend chaque année plus d’un million de « pilules du lendemain et du surlendemain », qui sont abortives.

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